Les jeunes libéraux voudraient voir le gouvernement tripler les frais de scolarité.

Selon ce scénario, un étudiant devrait donc débourser environ 6000 $ par année pour s'inscrire à l'université, au lieu d'environ 2000 $ actuellement.

L'aile jeunesse du Parti libéral du Québec (PLQ) est réunie tout le week-end à Sherbrooke, pour son congrès annuel et la question des frais de scolarité sera à l'ordre du jour des débats, comme ce fut le cas à maintes reprises dans le passé.

Les jeunes du PLQ font le calcul que pour mieux financer les universités, le Québec devrait s'aligner sur la moyenne canadienne, pour ce qui est des frais imposés aux étudiants.

Or, le Québec est actuellement, et de loin, la province où les droits de scolarité, qui ont été gelés pendant plusieurs années, sont les plus bas au pays. D'où un rattrapage énorme à faire.

Cependant, la résolution à l'étude indique que les étudiants pourraient acquitter la différence entre ce qu'ils payent actuellement et la moyenne canadienne une fois qu'ils sont rendus sur le marché du travail, via un impôt post-universitaire (IPU).

Les jeunes libéraux croient ainsi amortir le choc.

«On veut un système de financement échelonné, pour ne pas exercer de pression sur le portefeuille des étudiants, pour qu'ils aient le même argent disponible dans leurs poches lorsqu'ils sot aux études et qu'ils payent lorsqu'ils sont sur le marché du travail», a expliqué en conférence de presse, vendredi, le président de la commission-jeunesse, François Beaudry.

Déjà, avec la bénédiction de l'aile jeunesse, le gouvernement libéral a mis un terme au gel des frais de scolarité, imposé depuis les années 90.

Une première brèche a donc été faite, cette année, grâce à une augmentation graduelle, à raison de 50 $ par session, jusqu'en 2012, des frais exigés à l'étudiant.

Il y a entre 800 et 900 jeunes âgés entre 16 et 25 ans qui sont attendus à Sherbrooke pour débattre de plusieurs sujets durant tout le week-end.

Par exemple, ils seront aussi appelés à se prononcer sur l'idée d'imposer le bilinguisme à tous les élèves de 6e année.

La proposition à l'étude stipule qu'à la fin du cycle du primaire, tous les enfants devraient faire une demi-année en immersion totale en anglais.

Vendredi, les organisateurs du 26e congrès-jeunes n'étaient pas en mesure d'élaborer sur la faisabilité d'un projet aussi majeur, ni sur les coûts engendrés.

Ce sont les jeunes libéraux qui avaient lancé, il y a quelques années, l'idée, reprise par la suite par le parti et le gouvernement, d'imposer l'enseignement de l'anglais dès la première année du primaire.

Durant le week-end, les jeunes vont aussi devoir se prononcer sur une foule de sujets, dont une révision des pratiques en matière de relations de travail.

Si on se fie au ton de leur document de travail, ils risquent de se montrer très critiques envers la culture syndicale et les pratiques en cours.