Les jeunes du Québec entrevoient leur avenir avec beaucoup d'optimisme. Quatre-vingt-seize pour cent d'entre eux sont persuadés qu'ils vivront une vie aussi ou encore plus heureuse que celle de leurs parents.

«Je ne suis pas un pessimiste, je veux être heureux et je travaille pour», explique Louis-Alexandre Goyette, 22 ans.

«On ne sait jamais ce qui va nous arriver, mais j'ai la certitude que je ne serai pas pris financièrement à la gorge comme mes parents, parce que je ne me suis pas fixé des objectifs de consommation trop élevés, poursuit-il. Mon but, c'est de travailler dans un domaine que j'aime. Le salaire, je m'en fous. Je veux avant tout profiter de la vie.»

Marie-Soleil Blanchette, une petite blonde de 19 ans, compte apprendre des erreurs de ses parents. «Je vais essayer de faire de meilleurs choix. Mes parents étaient très pauvres et grâce à l'éducation, j'ai l'impression que j'ai un avenir plus brillant devant moi.»

Sa copine Melle Saulnier, avec qui elle étudie les arts visuels et médiatiques à l'Université du Québec à Montréal, abonde dans le même sens.

«Le métro boulot dodo ne me correspond pas. Le bonheur pour moi c'est d'être capable de m'auto-actualiser, de ne pas me limiter à un seul métier quand la société m'offre la possibilité de changer de branche quand j'en ai envie.»

Quatre-vingt-treize pour cent des jeunes sondés dans le cadre de notre enquête se sont dits optimistes quant à leur avenir personnel. Les jeunes de Montréal et les hommes sont un peu plus nombreux à exprimer leur pessimisme. Être scolarisé, être marié et avoir des enfants semblent être des facteurs favorables à une vie heureuse.

«Je suis super optimiste par rapport à mon avenir, dit Sybille, 20 ans. Je pense qu'on a tout pour se créer notre propre bonheur. Pour moi, ça signifie d'être avec la personne que j'aime et de faire ce que j'aime. Ce n'est pas d'être riche ni de vivre dans une grosse maison.»