Quelques centaines de jeunes et moins jeunes ont joué à La Guerre des tuques au parc Jeanne-Mance du Mont-Royal, dimanche, en l'honneur du film qui célèbre cette année ses 25 ans.

D'abord lancée à la blague, l'idée de réunir des amis pour reconstituer une vraie guerre des tuques a rapidement pris de l'ampleur, à la grande surprise des organisateurs Louis Weber-Houde, un étudiant de l'UQAM de 25 ans, et Emilie Dagenais, 20 ans. L'événement a été annoncé sur le site de réseautage social Facebook, il y a trois semaines, et à la veille de la bataille environ 375 personnes avaient confirmé leur présence sur le site Internet.

«On s'attendait plutôt à 30 ou 40 personnes, à réunir nos amis. Et quand on a vu que ça prenait une telle ampleur, on a vraiment été surpris, a expliqué Emilie Dagenais. L'idée, c'était d'abord de réaliser un rêve d'enfants», a-t-elle ajouté.

Mise à part leur annonce sur Facebook, les deux organisateurs ont également distribué quelques tracts à l'UQAM, avec un budget total de 1,70 $ en photocopies, s'amuse à souligner Louis Weber-Houde, dont la jeunesse a été marquée, comme pour plusieurs de sa génération, par ce premier film de la série des «Contes pour tous».

Il s'était même déguisé, pour l'occasion, comme les personnages des jumeaux Leroux, coiffé d'un casque fait d'un ballon de basket-ball et portant une veste tachée d'encre dans le dos.

Au souhait du producteur de «La Guerre des tuques», Rock Demers, l'énorme bataille de boules de neige est également devenue le coup d'envoi des célébrations officielles du 25e anniversaire du film. M. Demers et le réalisateur du long métrage, André Melançon, étaient tous deux sur le champ de bataille, dimanche, émerveillés de voir des centaines de personnes de tous âges, des enfants comme des adultes, reproduire leur film.

«Je trouve ça fantastique, parce que l'événement a été fait de façon spontanée, je n'y suis pour rien, je ne savais même pas que cela se préparait. Et depuis un an, il y a plusieurs choses comme celle-là qui se décident spontanément pour les 25 ans du film et c'est la preuve la plus évidente de l'enracinement de ce film-là dans la culture québécoise canadienne», a affirmé M. Demers.

Deux forts ont été érigés par les deux camps adverses, samedi, à l'aide de pelles, de bacs de recyclage et même d'une souffleuse amenée par Jean-Luc Gagnon, âgé de 25 ans, qui a pris connaissance de l'hommage par Facebook.

Dimanche, le coup d'envoi du combat a été donné par M. Demers lui-même, qui a allumé une petite fusée au centre du terrain. Et même si «la guerre, c'est pas une raison pour se faire mal», au son de la fusée les participants des deux clans se sont rués vers les forts adverses, prêts à tout pour remporter la bataille.

D'autres événements sont prévus au cours des prochains mois pour célébrer les 25 ans de La Guerre des tuques, notamment une réunion de tous les comédiens qui retourneront, à la fin du mois de mars, sur les lieux de tournage à Baie-St-Paul et à St-Urbain, dans Charlevoix.

Tous ont répondu à l'appel, sauf un: le vietnamien Duc Minh Vu, qui incarnait François «les lunettes», demeure introuvable. L'appel est lancé. «Il faut absolument qu'on le trouve!», a soutenu Rock Demers.