Les villes de l'île de Montréal ont convenu d'un plan de gestion des matières résiduelles qui prévoit l'arrivée du bac brun d'ici cinq ans. Le conseil d'agglomération a ratifié la semaine dernière le projet de 240 millions, dont les grandes lignes ont été dévoilées en juin.

«C'est un plan qu'on a mis des années à préparer», a affirmé le responsable du développement durable à Montréal, Alan DeSousa.

L'agglomération peine déjà à atteindre son objectif de récupérer 60% des matières recyclables. Elle se donne maintenant jusqu'à 2014 pour implanter la collecte des résidus de table. Son plan prévoit la construction de quatre usines pour traiter les matières putrescibles, et de huit nouveaux écocentres pour s'ajouter aux six qui existent déjà.

 

Mais le projet n'ira pas loin sans l'aide de Québec. M. DeSousa compte sur le gouvernement provincial pour fournir de 85% à 90% du financement.

Karel Ménard, qui dirige le Front commun québécois pour la gestion écologique des déchets, estime que l'agglomération devrait mettre en branle la collecte de compostage par elle-même, plutôt que d'attendre le coup de pouce gouvernemental.

«Québec s'est commis, mais peut-être que la Ville devrait montrer plus que de la simple volonté et aller de l'avant avec des actions concrètes, a-t-il indiqué. Autrement, ça pourrait stagner encore.»