La société British Petroleum (BP), responsable de la plateforme de forage dont l'explosion a causé la marée noire, s'est battue en cour durant des années pour bloquer des mesures de sécurité destinées à prévenir les accidents de ce type.

L'un des points d'achoppement concernait l'obligation d'installer une valve de sécurité pouvant être actionnée à distance, a révélé une enquête menée par ABC News. 

BP a fait du lobbyisme dans les dernières années pour convaincre les élus de laisser l'industrie décider elle-même des mesures à adopter.

«Nous croyons que les statistiques sur la sécurité et l'environnement parlent d'elles-mêmes. Les programmes volontaires sont une réussite», a déclaré BP dans une lettre envoyée en décembre au département de l'Intérieur, et dévoilée samedi.

La question d'imposer des mesures strictes aux sociétés pétrolières a fait surface durant la présidence de George W. Bush, a dit Carl Pope, président du groupe écologiste Sierra Club.

«Il y avait un important débat, sous Bush, sur la question de l'imposition de normes strictes à l'industrie pétrolière. Finalement, la Maison-Blanche a décidé de laisser les entreprises établir leur propre code de conduite», a-t-il dit.

Vendredi, le président du Comité sur l'énergie et le commerce, Henry Waxman, a envoyé une lettre à l'entreprise Halliburton, responsable du coulage du ciment sur la plateforme de forage Deepwater Horizon.

Le gouvernement américain explore l'hypothèse qu'un problème soit survenu dans la colonne de ciment devant sceller le puits. Cette colonne doit empêcher les fuites.