La majorité des véhicules hors route au Québec sont en circulation pendant quelques mois par année et selon des études, 80% de leurs utilisateurs s'y adonnent seulement pour des fins de loisir.

La majorité des véhicules hors route au Québec sont en circulation pendant quelques mois par année et selon des études, 80% de leurs utilisateurs s'y adonnent seulement pour des fins de loisir.

Dans ce contexte, notent les auteurs de l'INSPQ, «on doit s'interroger sur le fait que les décès associés à ces deux activités de loisirs motorisés représentent 10% de tous les décès routiers», chaque année, au Québec.

Le rapport analyse les statistiques de décès et d'hospitalisations reliés aux motoneiges et aux VTT depuis les 20 dernières années. Le nombre des véhicules en circulation et des adeptes des véhicules hors route ont fluctué de façon importante au cours de ces années. Les auteurs en ont tenu compte en calculant des «taux» de décès et d'hospitalisations selon le nombre des véhicules immatriculés, durant chacune de ces années.

Le portrait qui s'en dégage, concluent les auteurs, est «mitigé».

«D'une part, le nombre des décès en motoneige n'a pas diminué, alors que les fatalités en VTT ont augmenté significativement, au cours de cette période», indique le rapport.

Motoneige

De 2000 à 2009, 264 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de motoneige au Québec, selon les données présentées par l'INSPQ. Dans 83% des cas, c'était des hommes. Presque 60% des victimes étaient âgées de 30 à 59 ans.

Durant la même période, près de 3000 personnes ont été hospitalisées à la suite de blessures subies en faisant de la motoneige.

Or, si le nombre des décès ou des hospitalisations fluctue de manière importante (voir les tableaux ci-joints), les taux calculés selon le nombre des motoneiges immatriculées semblent montrer une nette tendance à la baisse, dans les cinq dernières années, par rapport aux cinq années précédentes avec une exception notable durant l'année 2007.

«Malgré cette baisse, indique le rapport, les taux de décès à motoneige demeurent plus élevés au Québec qu'en Ontario, seule province où des données comparatives sont disponibles, mais où la saison de pratique est généralement plus courte et le nombre de motoneiges immatriculées annuellement plus élevé.»

VTT

De 2000 à 2009, les accidents de VTT ont fait 263 morts. Le nombre des blessés est toutefois deux fois plus élevé qu'en motoneige, avec 6642 hospitalisations.

Comme pour la motoneige, ce sont des hommes qui sont victimes de plus de 80% des accidents mortels ou avec de blessures en VTT. Par contre, une majorité des victimes est plus jeune: 46% des personnes décédées et 58% des personnes hospitalisées à la suite d'un accident en VTT avaient moins de 30 ans.

«Au Québec, estime l'INSPQ, le risque de décès par 100 000 VTT est identique à celui observé aux États-Unis, quoique la saison de pratique soit, cette fois-ci, plus brève ici que chez nos voisins du Sud.»

En conclusion, les auteurs estiment que «les taux d'hospitalisations et de décès montrent des signes encourageants, mais demeurent encore trop élevés en regard de ce type d'activité soit, dans la très grande majorité des cas, un loisir qui ne devrait pas conduire au décès ou à des blessures graves.»

L'institut recommande «que les efforts de prévention se poursuivent» afin de diminuer les accidents en motoneige et en VTT «qui affichent l'un des plus hauts taux de décès et d'hospitalisations», parmi les activités de loisirs, devant les sports nautiques et la bicyclette.