Alexei Navalny fait figure de mouton noir dans la sphère publique russe avec son profil qui a tout pour inspirer un réalisateur de films hollywoodiens. Un peu à l'instar l'Américaine Erin Brockovich -dont l'histoire a été portée au grand écran par Julia Roberts- Alexei Navalny est un simple citoyen qui a décidé de se consacrer corps et âme à dénoncer et attaquer les possibles méfaits de grandes entreprises russes.
Sa stratégie? Acheter des actions des sociétés cotées en bourses pour avoir le droit de poser des questions -embarrassantes- à leurs dirigeants lors des assemblées annuelles d'actionnaires.
Ses interventions l'ont rendu célèbre dans la blogosphère russe, lieu privilégié de la liberté d'expression en Russie. L'un de ses meilleurs coups à ce jour est d'avoir forcé les autorités à enquêter sur une transaction impliquant la banque d'État VTB.
Les détracteurs de Navalny répliquent à ses attaques en soulevant des doutes sérieux sur ses motivations réelles, mais ses nombreux admirateurs craignent que ces derniers n'aillent encore plus loin pour le museler. «Qui vous paie? Quand serez-vous assassiné?» sont les questions les plus fréquentes auxquelles il doit faire face.
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