La marée noire aux États-Unis met à forte contribution un groupe insoupçonné de travailleurs: les pros de l'image. La pétrolière BP tente par tous les moyens de limiter les effets néfastes de la marée noire sur sa réputation. Avec un certain succès semble-t-il.

Dès vendredi, le président de BP, Tony Hayward, a ainsi annoncé «nous assumons notre responsabilité, nous nettoierons, nous paierons».

Or, dans une catastrophe écologique, «ce qui reste dans les mémoires, ce n'est pas tant l'événement déclencheur mais la façon dont la crise a été gérée», remarque professeur de communication de l'environnement à l'université de Louvain, Thierry Libaert.

Jusqu'à présent, BP a déjà respecté trois des quatre règles d'or de la communication en temps de crise: la responsabilité, l'empathie et la transparence. Ne lui reste plus qu'à faire preuve d'«analyse» et tirer des leçons pour l'avenir. « Mais gageons que ce sera le cas dans 48 heures», écrit rue89.com

La stratégie est d'autant plus profitable pour BP qu'elle pourrait éviter de payer, tel que promis, l'intégralité des frais de nettoyage. Une fois le brouhaha médiatique passé, BP pourra décharger une partie de sa responsabilité et de la facture sur ses partenaires et assureurs.

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