Anthony Graber, un sergent de la garde nationale américaine, risque de passer les 16 prochaines années de sa vie en prison. Son crime? Il a osé filmer le policier qui l'arrêté pour excès de vitesse et placer ces images sur l'internet. Mais son cas, en apparence surprenante, est loin d'être unique aux États-Unis.

Des procès du même genre seraient en cours d'un bout à l'autre du pays, menés par des procureurs qui affirment qu'il est contraire à la loi de filmer un policier dans l'exercice de ses fonctions. Les procureurs jugent que les deux parties engagées dans une conversation privée doivent impérativement consentir à être filmés. Du coup, lorsqu'un policier est enregistré à son insu, les images de lui seraient derechef illégales.

À contrario, les défenseurs de la liberté d'expression affirment qu'une arrestation, en pleine rue, au vu et au su de tous les passants, est loin d'être privée et que cette disposition de la loi ne s'applique pas. Cette interprétation de la loi semble d'ailleurs privilégiée par les juges: les accusés ont rarement été condamnés et il semble fort peu probable qu'Anthony Graber se retrouve derrière les barreaux.

Alors, pourquoi tous ces procès? Les défenseurs de la liberté d'expression accusent les policiers de vouloir intimider la population et décourager ainsi les dénonciations de policiers fautifs aux États-Unis.

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