C’est l’histoire d’un imposteur de classe mondiale qui se fait passer pour un éminent juriste afin de duper les femmes qui ont le malheur de croiser sa route. Une histoire rocambolesque de mensonges et de manipulations que nous avions racontée, en 2016. Sept ans plus tard, Carlos Arnoldo Reyes Rivas court toujours.

Chapitre 1 : L’homme qui fuit, encore

Yulia Pisanova s’enferme dans la salle de bain, terrifiée par l’homme qui tambourine contre la porte. Un homme, a-t-elle fini par admettre, qu’elle ne connaît pas. Son propre mari.

Ça se passe le 25 avril, en fin de soirée, dans une chambre d’hôtel de Calgary. Carlos Arnoldo Reyes Rivas pète les plombs lorsqu’il aperçoit sa femme glisser un cellulaire dans la poche avant de son chandail à capuchon.

Yulia raconte que son mari entre dans une colère noire et la menace : « Si tu penses que tu vas sortir de cet hôtel avec ce cellulaire, tu te trompes. Je vais te tuer ! » Affolée, Yulia se réfugie dans la salle de bain, l’appareil en poche.

Ce téléphone, c’est le sien.

Depuis deux ans, Carlos en avait pris possession. Du cellulaire comme du reste. Il en avait effacé ses contacts, supprimé ses comptes sur les réseaux sociaux. Il l’avait forcée à se couper de sa famille et de ses amis. Il contrôlait tout de sa vie. Absolument tout.

Carlos finit par quitter l’hôtel – à bord de la voiture de sa femme. Enfermée dans la chambre, Yulia se dépêche de changer son adresse courriel et ses mots de passe. C’est fini. La descente aux enfers s’arrête là.

Elle reprend le contrôle de sa vie.

À l’aide de son cellulaire retrouvé, elle lance une recherche Google avec le nom entier de son mari : Carlos Arnoldo Reyes Rivas. Un reportage surgit, en français. Elle n’y comprend rien, mais c’est bien le visage de Carlos qui illustre mon papier de La Presse+.

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Image du reportage sur Carlos Arnoldo Reyes Rivas publié dans La Presse en 2016

Lisez « L’homme qui fuit »

Yulia Pisanova utilise Google Traduction et entame sa lecture. Il est question du cauchemar d’une Québécoise, Marie-Hélène, qui croyait épouser un juriste spécialisé en droit pénal international. « C’était plutôt un homme en fuite, soupçonné d’avoir enlevé sa propre fille au Guatemala. »

Yulia encaisse le choc. Ce qu’elle est en train de lire, c’est son histoire. Avec le même personnage fictif : un brillant avocat, globetrotteur humaniste, richissime héritier à la fortune momentanément bloquée au Guatemala…   

Carlos a donc dupé d’autres femmes. Il a vécu à leurs crochets, comme il vit aux siens depuis deux ans. Il a même exploité sa fille adolescente. Incroyablement, cet imposteur est parvenu à obtenir sa résidence permanente alors même qu’il était visé par une mesure de renvoi du Canada…  

Mon reportage pose la question qui tue : « Comment les autorités canadiennes ont-elles pu laisser filer Carlos Arnoldo Reyes Rivas pendant aussi longtemps ? »

C’était… en 2016.

Sept ans plus tard, Carlos court toujours.

Carlos Reyes nie les affirmations de Yulia Pisanova, les qualifiant de « mensonges flagrants ». Au téléphone, il me glisse que « madame a des problèmes mentaux ».

« Je suis celui qui est constamment manipulé et abusé émotionnellement et verbalement », affirme-t-il dans une déclaration sous serment visant à faire lever une ordonnance de protection d’urgence délivrée à son encontre par un tribunal de l’Alberta, le 3 mai, à la demande de Yulia Pisanova.

Cette dernière « est l’agresseuse, et non l’inverse », affirme-t-il dans ce document. « Tout ce qu’elle a dit à la Cour est totalement l’opposé de la situation. »

Il soutient n’avoir jamais menacé de tuer sa femme. « Elle a inventé ces fausses histoires parce que j’ai dit que je n’étais pas d’accord pour dépenser » 5000 $ en produits de beauté qu’elle avait mis de côté à la pharmacie.

« Tout au long de ce mariage de deux ans, ça a été l’enfer pour moi. »

Chapitre 2 : Tout perdre

Yulia Pisanova habite dans un refuge pour femmes en Alberta. Au contact de Carlos Reyes, cette mère de 47 ans a tout perdu. Son travail, son appartement, ses possessions. La garde partagée de sa fille de 11 ans. Des amis. Deux ans de sa vie.

Au bout du fil, elle me raconte son histoire.

PHOTO FOURNIE PAR YULIA PISANOVA

Yulia Pisanova

En avril 2021, Carlos s’est présenté au comptoir de la pharmacie où elle travaillait pour lui demander conseil. Elle est immédiatement tombée sous le charme. « C’était un gars intelligent, qui parlait plusieurs langues, dit-elle. Un avocat spécialisé en droit humanitaire international. Vous l’écoutez et vous vous dites : wow, à quel point je suis chanceuse ! C’est un gars incroyable ! »

CAPTURE D’ÉCRAN ARCHIVES LA PRESSE

Sur les réseaux sociaux, Carlos Arnoldo Reyes Rivas se présentait comme un globetrotteur et un avocat spécialisé en droit humanitaire international

Au bout de deux semaines de fréquentation, Carlos a emménagé dans l’appartement de Yulia. « D’après mes souvenirs, M. Reyes Rivas n’a emporté aucun bien important, il ne semblait avoir apporté que des vêtements et des articles de toilette », rapporte le gérant de l’immeuble, Christopher Venus, dans une lettre datée du 8 mai.

Carlos affirmait que sa Tesla était garée dans un garage du centre-ville, mais qu’il n’en avait pas besoin ; il aimait marcher. Il était bien propriétaire d’une luxueuse résidence, mais à Canmore, dans les Rocheuses.

Yulia Pisanova n’a pas remis sa parole en doute. Carlos était charmant avec elle. Il était rempli d’attention pour sa fille de 9 ans. Elle était convaincue d’avoir trouvé la perle rare.

Elle venait plutôt d’entrer tout droit dans un piège.

*** 

Peu à peu, Carlos a perdu son charme. Cela a commencé par une violente crise de jalousie provoquée par un mot d’amour laissé par l’ancien conjoint de Yulia sur le pare-brise de sa voiture. Se faisant passer pour Yulia, Carlos a menacé l’homme par courriel : recommence et j’appelle la police !

L’ancien amoureux s’est rendu à la pharmacie pour s’expliquer. Mis au courant, Carlos a poussé Yulia à réclamer une ordonnance de protection d’urgence contre son ex.

Il a ensuite insisté pour qu’elle change son numéro de téléphone et efface ses photos. Il l’a poussée à remettre sa démission, sous prétexte qu’elle finirait par le tromper.

Edyta Soltys, une employée de la pharmacie, se souvient d’avoir vu Carlos rôder dans le magasin, en colère, jusqu’à la fermeture. « C’était effrayant. » Après ce soir-là, Edyta n’a plus jamais revu Yulia.

« Il a manipulé cette histoire au point de me rabaisser jusqu’au sol, raconte Yulia. J’ai ravalé mes larmes et je me suis dit : OK, je vais faire mieux. Je dois regagner sa confiance, lui prouver que je mérite son précieux temps. »

Au bout de six mois, ils se sont mariés. C’est Yulia qui a fourni les bagues.

*** 

Les nouveaux mariés se sont mis à la recherche d’une maison. Carlos avait fixé son budget à cinq millions de dollars. « Il m’a fait visiter de grosses maisons, il m’a dit que les achats seraient payés comptant, pas d’hypothèque », se rappelle Andy Assad, un agent immobilier de Calgary.

Carlos a dit à Yulia de faire ses boîtes : d’un jour à l’autre, l’argent bloqué au Guatemala coulerait à flots, ils déménageraient dans leur prestigieuse demeure. En attendant, elle n’avait qu’à vendre une partie de ses biens et à placer le reste dans une unité d’entreposage.

Mais bien sûr, il n’y avait pas de maison. Et, bientôt, il n’y aurait plus d’appartement.

Après avoir emménagé dans l’appartement de Yulia, Carlos « prenait souvent l’initiative de traiter mes demandes de paiement de loyer », écrit le gérant de l’immeuble, Christopher Venus. À la fin, ses demandes restaient le plus souvent sans réponse.

Le couple s’est retrouvé à la rue. « Norm Ganes nous a ouvert les bras, raconte Yulia. Carlos m’a dit que c’était un ami de longue date. » C’était un mensonge. Un de plus.

Chapitre 3 : Le pot aux roses

Norm Ganes, un retraité de 70 ans, a rencontré Carlos Reyes pendant la pandémie. Les deux hommes faisaient des marches dans le même secteur de Calgary. Ils ont socialisé. Carlos a raconté son baratin : l’avocat ultrariche, diplômé de Cambridge. Norm y a cru.

En 2021, Carlos a prétendu s’envoler pour la Nouvelle-Zélande à bord de son jet privé. « Il a gardé contact avec moi par WhatsApp, raconte Norm. Il m’envoyait des photos de sa nouvelle maison. »

Et puis, en juillet 2022, Carlos l’a contacté à nouveau : Yulia et lui avaient besoin d’un endroit où rester quelques jours, le temps de trouver une maison. Ils sont restés chez Norm plus de deux mois.

Le doute s’est immiscé dans l’esprit de Norm. Si Carlos était en Nouvelle-Zélande en 2021 comme il le prétendait, pourquoi racontait-il avoir passé l’Halloween avec Yulia et sa fille à Calgary ? Et pourquoi personne, pas même Yulia, n’avait jamais mis les pieds dans sa luxueuse maison de Canmore ?

Norm a effectué une recherche sur l’internet. Il est tombé sur mon reportage. « Quand j’ai vu le visage de Carlos… Je savais que c’était le sien, mais je ne pouvais pas le croire. Je ne pouvais juste pas croire que c’était lui. »

L’article l’a pétrifié. L’homme qui habitait dans sa maison n’était pas un éminent juriste. Il n’avait pratiquement jamais travaillé. Au Québec, il avait fraudé l’aide sociale, escroqué des propriétaires de logement, omis de payer les honoraires de ses avocats et les droits de scolarité de sa fille Michelle.

Carlos Reyes était recherché pour vol et fraudes au Guatemala lorsqu’il a fui ce pays, en septembre 2001, arrachant Michelle à sa mère, Isabelle Auclair. Malgré des années d’efforts désespérés, cette citoyenne française n’avait jamais réussi à récupérer sa fille.

En 2010, l’Agence des services frontaliers du Canada était à ses trousses. Sous le coup d’une expulsion, il avait épuisé tous ses recours. C’est à ce moment-là qu’il a dupé Marie-Hélène. La Montréalaise est convaincue qu’il lui a passé la bague au doigt dans le seul but d’obtenir sa résidence permanente.

Dix ans plus tôt, une autre Québécoise, Rosalie, avait refusé de le parrainer. Furibond, Carlos l’avait menacée. Il s’était introduit chez elle. Il avait crevé – 11 fois ! – les pneus de sa voiture. Rosalie était terrorisée. Impuissante. En désespoir de cause, elle avait quitté Montréal pour refaire sa vie ailleurs. Elle n’avait pas eu le choix : les autorités ne faisaient rien pour arrêter Carlos.

Depuis deux décennies, elles n’ont jamais rien fait pour l’arrêter.

Chapitre 4 : Gaslighting extrême

Terry Forsyth a appelé la police de Calgary une douzaine de fois depuis que Carlos Reyes est entré dans la vie de Yulia Pisanova, son ex-femme, la mère de ses deux filles.

Il voyait bien que son ex était tombée entre les griffes d’un terrible manipulateur. Mais tous ses appels à la police n’ont servi à rien. « Je passais pour l’ancien mari en colère. »

Entre Yulia et lui, les choses se sont vite gâtées. Soutenue par Carlos, son ex-femme a commencé à se battre pour obtenir la garde exclusive de leur fille cadette.

Puis, Carlos s’est mis à dire que Yulia avait des problèmes mentaux. Il insistait pour qu’elle passe une batterie de tests. Et pour assister à ses rendez-vous médicaux.

Dans une récente déclaration sous serment, Carlos maintient que sa femme « allait être institutionnalisée » jusqu’à ce que les médecins déterminent qu’il était « apte à prendre soin d’elle ».

Il ajoute qu’il comptait quitter sa femme, probablement « bipolaire », parce qu’il était « fatigué de l’abus mental et émotionnel » dont il était victime.

« Avec le recul, remarque Norm Ganes, ça ressemble à du gaslighting », une forme de manipulation visant à faire douter une personne de sa perception de la réalité.

« À ce moment-là, Carlos avait une emprise totale sur moi, confirme Yulia Pisanova. Il a fait ajouter son nom sur mes allocations familiales. Tout lui revenait : ma carte de débit, mon cellulaire, ma voiture… »

Sous prétexte que sa femme souffrait de maladie mentale et qu’il devait s’occuper de ses affaires, Carlos a pu déménager ses boîtes dans un autre entrepôt… à son nom.

PHOTO FOURNIE PAR YULIA PISANOVA

Carlos Arnoldo Reyes Rivas dans l’unité d’entreposage contenant les biens de Yulia.

Puis, Carlos s’est présenté chez Terry Forsyth. Il a prétendu qu’il amenait Yulia consulter des spécialistes en France et qu’il ne pouvait s’embarrasser d’une enfant. « C’était un mensonge évident, mais je m’en moquais », raconte Terry. À ce moment-là, tout ce qui comptait pour lui, c’était de ravoir sa fille.

C’était le 1er décembre 2022. Par la suite, Yulia n’a plus demandé à revoir son enfant. Elle était plus isolée que jamais.

Au bout de cinq mois, Terry a appelé la police, inquiet pour son ex-femme. « Yulia est la mère de mes deux enfants. Je ne suis pas content de ses choix de vie, mais je me préoccupe de son bien-être. C’est une bonne mère. »

Dans sa déclaration sous serment, Carlos prétend que deux ex-maris de Yulia « ont confirmé sa personnalité multiple et ses comportements narcissiques ».

Terry Forsyth soupçonne plutôt Carlos d’avoir drogué son ex-femme pour faire croire à des problèmes mentaux. Il a obtenu un jugement l’empêchant de s’approcher de sa fille. Il n’en revient pas que les autorités canadiennes ne soient jamais parvenues à l’arrêter.

« Un jour, prédit-il, ça va mal finir. »

 *** 

Deux jours après l’incident de la chambre d’hôtel, Yulia Pisanova a appelé la police. Elle voulait ravoir sa vie, enfin. Tout ce qui lui avait été arraché, depuis deux ans.

La police a retrouvé Carlos. Yulia a pu récupérer sa voiture. Mais c’est à peu près tout.

« Désolé Yulia, il n’y a rien que la police puisse faire, lui a texté un agent. Carlos nie avoir tes biens et nous ne pouvons le forcer à nous laisser entrer dans l’unité d’entreposage. Tu as besoin d’un avocat à présent. »

La police la renvoie à un juge, qui sera chargé de diviser le patrimoine entre les deux époux, comme s’il s’agissait d’un divorce ordinaire. Comme si tout cela n’était pas, depuis le début, une gigantesque fraude, cruelle et délirante.

Comme si la justice ne comptait pas, dans cette histoire.

Yulia Pisanova ne peut s’empêcher d’avoir honte. Honte d’avoir marché, pendant deux longues années. Honte de s’être brouillée avec des proches, qui ont tenté de la mettre en garde.

Mais Yulia n’a pas à avoir honte : c’est une victime. La dernière à être tombée dans les filets d’un menteur pathologique. « La seule chose vraie qu’il m’ait dite, c’est lorsqu’il s’est vanté d’avoir détruit la vie de toutes ses ex. Il m’a prévenue que si je m’en prenais à lui, il détruirait la mienne aussi. »

Mais ça, c’est déjà fait. « Je n’ai plus rien à perdre, maintenant. »

Vingt ans de fuite

20 septembre 2001

Au Guatemala, Carlos Reyes est soupçonné d’escroqueries liées notamment à des loyers impayés. Après une violente dispute avec sa femme, la ressortissante française Isabelle Auclair, Carlos Reyes fuit le pays avec sa fille de 3 ans, Michelle. Il se cache au Salvador.

8 septembre 2002

Carlos Reyes arrive au Canada avec sa fille Michelle. Il demande l’asile et déclare à l’agent d’immigration que sa femme Isabelle et leur fils Nicolas « se cachent chez des amis » au Guatemala et viendront bientôt les rejoindre. Plus tard, il se contredira en racontant qu’il a fui sa femme qui voulait l’assassiner.

13 mars 2003

Le Solliciteur général du Canada intervient dans la demande d’asile de Carlos Reyes et soulève la possibilité de son exclusion. Il a des raisons sérieuses de penser que Carlos a enlevé sa fille.

21 avril 2004

La Cour supérieure du Québec rejette la version des faits d’Isabelle Auclair et accorde la garde de Michelle à Carlos Reyes.

11 mai 2004

À la suite du jugement de la Cour supérieure du Québec, le Solliciteur général du Canada retire son avis d’intervention en ce qui concerne l’exclusion de Carlos Reyes.

3 mai 2006

Contrairement à la Cour supérieure du Québec, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) conclut à « un enlèvement international de l’enfant par son père » et refuse à Carlos Reyes et à Michelle le statut de réfugié.

13 mars 2007

La Cour fédérale infirme la décision de la CISR et ordonne le retour du dossier devant un panel nouvellement constitué. Carlos Reyes s’évanouit dans la nature avec sa fille.

2008

La GRC ouvre une enquête pour enlèvement d’enfant à la demande d’Interpol Guatemala. Mais Carlos Reyes et Michelle sont apparemment introuvables.

8 mai 2010

Carlos Reyes se marie avec Marie-Hélène, une Québécoise, et fait une demande de résidence permanente auprès de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) sur la base du regroupement familial. Marie-Hélène ignore que la GRC est aux trousses de son mari.

1er février 2012

Alors qu’ils habitent avec Marie-Hélène, Carlos Reyes et Michelle sont arrêtés au Lac-Saint-Jean. Ils sont détenus au centre de surveillance de l’immigration de Laval.

3 février 2012

La CISR remet Carlos Reyes et Michelle en liberté sous conditions. Elle rappelle à Carlos qu’il est visé par une mesure de renvoi et lui enjoint de signaler tout changement d’adresse à l’ASFC et à CIC.

Juin 2013

CIC accorde la résidence permanente à Carlos Reyes, bien qu’il soit visé par une mesure de renvoi de l’ASFC. La décision pousse la GRC à fermer définitivement son enquête.

22 décembre 2014

Marie-Hélène obtient le divorce pour cruauté mentale et physique. Elle est convaincue que Carlos Reyes l’a épousée dans le seul but d’obtenir sa résidence permanente.

6 juin 2016

Carlos Reyes est arrêté par la police de Calgary après une cavale de plusieurs jours. Selon la police, il se faisait passer pour un ingénieur afin de louer de luxueux appartements meublés. Une fois installé, il refusait de payer le loyer.