Barricadé et prêt à toute éventualité, le Palais des congrès est maintenant officiellement situé en territoire onusien, à quelques jours du début de la COP15 dans le centre-ville de Montréal. Déjà, les premiers délégués, provenant d’un peu partout dans le monde, sont arrivés dans la métropole.

C’est ce qu’ont pu constater la plupart des résidants du centre-ville ces derniers jours, alors que les hôtels se remplissaient progressivement de délégués venus assister aux nombreux échanges sur la protection de la biodiversité prévus dans les prochains jours.

Autour du Palais des congrès, le périmètre imposant de barrières de sécurité est maintenant fin prêt. Des entraves partielles sont notamment à prévoir sur les axes Viger, Saint-Urbain, Saint-Antoine, ainsi que place Jean-Paul-Riopelle. Les barrières, elles, devraient demeurer en place jusqu’à la mi-janvier.

Partout dans ce quadrilatère, la présence policière se fait sentir. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) prévoit d’ailleurs de dépenser tout près de 25 millions pour assurer la sécurité des délégués et de la population du 7 au 19 décembre. La Presse a rapporté fin novembre que la police montréalaise compte aussi dépenser des sommes considérables pour loger ses troupes, mais aussi pour louer des véhicules supplémentaires et mettre sur pied un poste « temporaire » au centre-ville.

Ces derniers jours, des simulations ont aussi eu lieu afin de préparer des corridors de sécurité qui pourraient être utilisés au besoin. Rappelons que des manifestations sont prévues pour dénoncer les moyens insuffisants des COP pour lutter contre la crise climatique. Des milliers d’étudiants ont voté un mandat de grève afin d’y participer, mais on ignore toujours combien de personnes y assisteront.

Bonnes nouvelles… et moins bonnes

Mardi, la Ville de Montréal a fait part de ses intentions en matière de transport, en présentant son budget 2023. D’ici 2032, on compte investir 6,4 milliards dans le réseau routier et cyclable. L’administration Plante compte aussi accélérer le développement du Réseau express vélo (REV), en plus de mettre en branle de nouvelles sources de taxation finançant la mobilité durable.

Le défi demeure toutefois entier, car de nouvelles données de Statistique Canada ont démontré la semaine dernière que l’utilisation du transport en commun pour se rendre au travail a diminué de moitié par rapport à environ cinq ans plus tôt.

Dans la métropole, le trou budgétaire continue de s’agrandir à la Société de transport de Montréal (STM). D’un total de 43 millions l’an dernier, il atteint maintenant 78 millions. Le niveau de service sera d’ailleurs encore une fois à la baisse pour certaines lignes de bus et de métro en 2023, même si l’opérateur dit « viser à maintenir » la cadence.

La semaine dernière, nous avons rapporté que des millions de dollars avaient été dépensés à Montréal ces derniers mois pour convaincre les usagers de renouer avec le transport collectif. Les opérateurs estiment que de telles activités de sensibilisation portent leurs fruits. Mais la réalité est que la métropole demeure encore loin de la fréquentation prépandémique, avec à peine 75 % des usagers qui sont de retour, en moyenne.

Concernant l’est de Montréal, la Ville a enfin assuré vendredi qu’elle discutait avec plusieurs fournisseurs afin d’obtenir de « meilleurs prix » pour réaliser le prolongement du service rapide par bus (SRB) Pie-IX jusqu’à la rue Notre-Dame Est, qui avait été mis sur pause cet automne en raison de coûts trop élevés.

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  • 6,2 km
    Le creusage du titanesque tunnel de 6,2 kilomètres du futur prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal fera l’objet d’un appel d’offres avant Noël, le démolisseur qui dégagera de l’espace pour les stations est trouvé et le grand manitou des nouveaux CHUM et CUSM s’est joint au projet, a appris La Presse.