Passeport vaccinal
Commerçants et clients sont prêts
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Au Centre Eaton, au centre-ville de Montréal, les agents de sécurité du centre commercial se chargeront de vérifier le passeport vaccinal des clients qui souhaitent manger à une table de la foire alimentaire. Différentes sections de places assises et des points de contrôle seront instaurés, peut-on lire dans une lettre acheminée aux restaurateurs du centre commercial.
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Derrière le comptoir du Jugo Juice, Imran Qureshi est visiblement débordé. Il considère que le passeport vaccinal est une mesure positive pour assurer la sécurité de ses clients, en nombre grandissant en raison des assouplissements aux mesures sanitaires. « La seule chose, c’est que nous ne pouvons pas trouver [d’employés] », dit-il en soupirant. « Je travaille sept jours par semaine, et je vais avoir 69 ans mercredi », ajoute l’homme.
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La foire alimentaire du Complexe Desjardins était fermée mardi en raison de rénovations. Toutefois, quelques restaurants demeurent ouverts avec une aire de places assises qu’ils doivent gérer eux-mêmes. Sam Tarraf, propriétaire de la Boulangerie moderne de Montréal, ne se réjouit pas de devoir « faire la police ». L’homme croit cependant que le passeport vaccinal incitera un nombre important de personnes à se faire vacciner, de façon à ce que cette mesure ne soit plus nécessaire.
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Diane Bélanger, une habituée de la boulangerie, a déjà téléchargé l’application VaxiCode sur son cellulaire. Elle a aussi aidé plusieurs de ses amis et membres de sa famille à faire de même. « Je me sens en sécurité », lance la dame, qui dit avoir pleinement confiance en la vaccination. « J’ai plein d’amis qui sont contre ça, les vaccins. Je leur ai dit de ne plus m’écrire [sur ce sujet] », dit-elle.
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À quelques pas de la boulangerie, le café Saint-Cinnamon a mis en place de petites barrières afin de créer un trajet permettant de vérifier le code QR des clients. Le propriétaire, Amin Makhle, anticipe le temps additionnel que nécessitera l’instauration de cette mesure, particulièrement pendant les heures les plus achalandées. « Dans une heure, des fois, on a de 70 à 100 clients », explique M. Makhle.
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L’idée du passeport vaccinal a traversé les frontières du Québec. Emma et Johny Senglow, originaires de la Saskatchewan, profitaient de leurs vacances à Montréal mardi. Ils ont imprimé la preuve de vaccination qui leur a été fournie dans leur province, dans le but de se plier aux règles québécoises. Le couple considère que la mise en place du passeport vaccinal est positive. « La Saskatchewan devrait avoir plus de mesures [sanitaires] », estime Emma.
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Le propriétaire du gym Orangetheory Fitness, Marc Langelier, a « hâte » que le passeport vaccinal soit mis en place. « La grande majorité de nos membres a déjà téléchargé l’application, ils sont prêts à venir », assure-t-il. « Certains membres ne sont pas revenus parce qu’ils ne se sentaient pas encore à l’aise » en raison du coronavirus, poursuit-il. Certaines personnes ont décidé de renoncer à leur abonnement parce qu’elles s’opposent à la vaccination, ajoute M. Langelier.
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À la succursale du gym Missfit située sur le boulevard Saint-Laurent, le système d’inscriptions en ligne facilitera la mise en place du passeport vaccinal. Le code QR des habituées sera validé à une reprise, puis une note sera inscrite à leur dossier, explique la propriétaire, Stéphanie Derome. « On préfère vraiment plus faire ça que de fermer », affirme-t-elle.
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Malgré l’incertitude, la pénurie de personnel et la peur de perdre des clients, les restaurateurs et les propriétaires de gyms de Montréal sont prêts à demander le passeport vaccinal. La Presse est allée à leur rencontre, une journée avant que lire un code QR ne fasse partie de la routine.