Une fédération étudiante a appelé les autres associations étudiantes à condamner les actes de violence commis dans le cadre de la grève des étudiants contre la hausse des droits de scolarité.

Au terme de son assemblée générale annuelle, dimanche, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) a annoncé qu'elle exigeait que la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) participe aux négociations avec la ministre, si cette dernière accepte toutefois de dénoncer fermement les actes de violence.

Quelque 200 délégués de la CLASSE sont réunis dimanche en congrès et devront se positionner sur les actes de violence, après plusieurs appels en ce sens de la ministre Beauchamp.

La CLASSE a toujours refusé de condamner les actes de vandalismes et de violences, les porte-paroles arguant qu'ils ne disposaient pas du mandat pour le faire.

De son côté, le ministre Line Beauchamp fait de la dénonciation de la CLASSE la condition à une participation de ce regroupement d'associations étudiantes à la table de négociations.

La FECQ et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont déjà condamné toutes formes de violence, demandant toutefois au gouvernement de faire de même envers les abus policiers.

Jusqu'à présent, la FECQ et la FEUQ avaient toujours affirmé qu'elles exigeaient que la CLASSE soit présente avant de rencontrer la ministre. Il s'agit donc d'un revirement pour la FECQ.

Le président, Léo Bureau-Blouin, a précisé que la fédération souhaitait voir la CLASSE participer aux négociations, mais qu'elle pourrait envisager de participer à des discussions sans elle si cette association refuse de se plier à l'exigence de la ministre.

Il a toutefois ajouté qu'il serait «plus simple» que la CLASSE, reconnue comme plus radicale que les fédérations, accepte de dénoncer la violence.

La FEUQ, elle, a précisé ne pas avoir changé sa position et toujours exigé la présence de la CLASSE aux négociations.