Les Fédérations étudiantes collégiale et universitaire s'attendent à ce que les dernières offres du gouvernement Charest soient rejetées par leurs associations membres, même si tout n'est pas mauvais dans la proposition déposée par Québec.

>>> Voyez une photo 360 degrés sur la manif du 27 avril.

La présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, a indiqué samedi avoir reconnu plusieurs pistes soumises par son organisation dans les propositions gouvernementales et concède que 50 000 étudiants de plus auraient accès à une bourse grâce aux changements proposés. Elle se réjouit également de l'intérêt du gouvernement de revoir la gestion des universités. Toutefois, elle ajoute qu'après 12 semaines de grève, ces mesures lui semblent insuffisantes.

Les premières associations contactées vendredi par la FEUQ ont balayé du revers de la main les dernières propositions gouvernementales, dont l'étalement de la hausse des frais de scolarité sur 7 ans au lieu de 5.

D'autres associations doivent se prononcer samedi, mais les mesures de la ministre de l'Éducation Line Beauchamp ont été qualifiées tour à tour «d'insultes» et même de «fraudes», a rapporté Mme Desjardins.

En attendant, des étudiants militant contre la hausse ont organisé de nouvelles activités, samedi. À Montréal, un sit-in s'est déroulé devant le Palais de Justice de Montréal. Dans la capitaine, des dizaines de personnes ont participé à un pique-nique devant l'Assemblée nationale.

Les autorités policières n'ont rapporté aucun incident.

Martine Desjardins suggère de nouveau la médiation pour résoudre le conflit, mais elle n'est pas forcément convaincue que les jeunes qui boycottent leurs cours quitteront la rue.

Le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin, anticipe également un rejet des offres. La Fédération collégiale va les soumettre aux membres au cours de la semaine, mais selon lui, on «s'enligne» vers un refus.

Une centaine de délégués de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) sont réunis en congrès samedi à l'Université Laval, à Québec. Le porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois a indiqué en matinée qu'environ 22 000 étudiants, par le biais de leurs associations, avaient déjà rejeté les propositions du gouvernement.

Les leaders étudiants affirment qu'en étalant l'augmentation des droits de scolarité sur sept ans, celle-ci atteindrait 1778$, c'est-à-dire une hausse de 82% sur sept ans plutôt que de 75% sur cinq ans.