Le Parti québécois vogue vers une cuisante défaite avec Pauline Marois à la barre, a prévenu le président de l'association péquiste de Mont-Royal, Martin-Guy Cormier, lors d'une rencontre régionale des circonscriptions de Montréal-Ville-Marie, la semaine dernière.

Des participants à cette rencontre, préalable à celle des présidents de l'ensemble du Québec, samedi à Montréal, ont indiqué que M. Cormier avait repris quelques-unes des remarques percutantes qu'avait faites Atim Leon quand il avait quitté la direction de Montréal-Centre, fin août.

«Le PQ, avait-il écrit, est en train de foncer dans un mur électoral historique.» M. Leon, qui a quitté son poste pour des raisons personnelles, avait critiqué durement la chef dans sa lettre de démission: «Il faudrait être sourd pour ne pas entendre, tout autour de nous, la rumeur lancinante qui voue Mme Marois à la défaite électorale. En bref, on dit: elle ne passe pas.»

Joint hier, M. Cormier n'a pas voulu commenter les informations de La Presse, rappelant que ces rencontres devaient se dérouler dans la plus stricte confidentialité.

Président de l'association péquiste de Gouin, Jacques Thériault a vertement critiqué les responsables de ces fuites sur la teneur des délibérations des militants péquistes, mais il a toutefois confirmé l'exactitude des propos rapportés hier, selon lesquels, samedi, M. Thériault s'était opposé à la tenue d'états généraux sur la souveraineté: «Je ne suis pas d'accord avec les états généraux, je crois que cet exercice est une perte de temps, on a d'autres choses à faire», a-t-il renchéri hier. Il déplore qu'on mette en exergue les sorties de quelques présidents, «une minorité qui ont challengé Mme Marois», alors que «la grande majorité a réitéré sa confiance en elle».

«Quand Mme Marois a dit qu'elle dirigerait le PQ aux prochaines élections, la grande majorité des présidents l'ont applaudie, seulement quelques-uns sont restés assis», a-t-il relevé.