Le député péquiste Bernard Drainville donne son appui à Pauline Marois et invite Gilles Duceppe à travailler avec la chef à faire l'unité du mouvement souverainiste.

«Je pense que la meilleure façon pour M. Duceppe d'unir le camp souverainiste, c'est de venir nous rejoindre au Parti québécois, sous le leadership de Mme Marois», a-t-il affirmé cet après-midi au cours d'un point de presse.

Questionné pour savoir s'il appuie «solidement» Mme Marois, il a répondu: «Absolument». «Je pense que Mme Marois a tout ce qu'il faut pour faire l'unité du mouvement souverainiste. Et elle a manifesté une volonté de le faire», a-t-il ajouté.

«Vous n'avez aucune visée sur le leadership?» lui a demandé un journaliste. «Je dis que ma priorité est l'alliance (des forces souverainistes) et que Mme Marois est très bien placée pour la faire». «Je vais être derrière elle pour que tous ensemble on puisse s'unir», a-t-il ajouté.

Bernard Drainville n'a pas voulu condamner directement les démarches en coulisses de Gilles Duceppe. Il n'a reçu aucun appel de M. Duceppe ou de son entourage. L'ex-chef bloquiste tient des propos «ambigus» selon lui. «Je l'invite à faire sa part pour l'unité», a-t-il affirmé. «M. Duceppe serait plus utile dans la tente plutôt qu'à l'extérieur de la tente. Je souhaite qu'il nous aide à faire l'alliance» avec d'autres groupes souverainistes comme Québec solidaire. Cette alliance est «nécessaire» à ses yeux et «peut permettre de gagner la prochaine élection et de faire avancer la souveraineté».

De son côté, le député Stéphane Bergeron s'est fait très évasif lorsque des journalistes lui ont demandé de commenter la crise actuelle. Questionné pour savoir s'il appuie M. Duceppe dans ses «manoeuvres», cet ancien député bloquiste a affirmé que «Mme Marois est en poste et, pour le moment, il n'y a pas de changement prévu». «Je n'ai été contacté par personne. Je n'ai aucune idée si on peut qualifier cela de manoeuvre» de la part de M. Duceppe, a-t-il ajouté.

Donne-t-il un appui indéfectible à Mme Marois? «Mme Marois a l'appui des militants du Parti québécois comme en témoigne le vote de confiance d'avril dernier, a-t-il répondu. C'est à elle de déterminer si elle a la marge de manoeuvre requise pour continuer son travail. Je n'ai aucun contrôle sur la décision qu'elle prendra. Et si elle décide de rester, on va composer avec le fait qu'elle reste. Et si elle décide de partir, nous devrons composer avec le fait qu'elle décide de partir.»

Préfère-t-il Gilles Duceppe à Pauline Marois? «C'est une question qui ne se pose pas. Je vous dirai que nous traverserons la rivière lorsque nous serons rendus au pont. Et présentement, on n'est pas au pont.»

De son côté, le Parti québécois a envoyé un message sur Twitter affirmant qu'un «candidat de prestige rejoindra l'équipe de Pauline Marois». Une conférence de presse aura lieu vendredi.