Le député péquiste Sylvain Gaudreault invite Bernard Landry à tourner la page sur le passé et à accepter les choix des militants.

Le député de Jonquière accorde une importance toute relative au texte que l'ancien premier ministre péquiste a fait publier mardi dans les journaux. Il y voit tout au plus «une contribution» au débat sur la souveraineté.

Dans sa lettre aux lecteurs, M. Landry critique durement la «gouvernance souverainiste» que propose la chef du Parti québécois, Pauline Marois.

Une telle doctrine, écrit-il, envoie le message que si l'on peut agir en État souverain à la tête d'un gouvernement de province, la souveraineté n'est donc pas indispensable.

M. Landry souhaite que le PQ renoue avec l'esprit du programme adopté en 2005 en mettant le pied sur l'accélérateur pour réaliser «l'indépendance nationale».

Quant à Mme Marois, l'ex-leader péquiste n'en souffle pas mot dans sa lettre sinon par des allusions à peine voilées. Les personnes qui dirigent le PQ, soulève-t-il, ont un devoir crucial et impérieux: mettre l'intérêt national avant toute forme d'ambitions personnelles.

Au cours d'un entretien avec La Presse Canadienne, le député Gaudreault a invité M. Landry à accepter le choix «d'une très grande majorité des militants» d'avaliser la stratégie prônée par Mme Marois.

Il a aussi suggéré à l'ancien chef de tourner la page sur l'époque où il dirigeait le PQ dans la première moitié des années 2000.

Le député estime que M. Landry se comporte comme s'il regrettait amèrement d'avoir quitté la direction du parti en 2005 après un vote de confiance de 76 pour cent.

«On est rendu en 2012, il va falloir qu'il en revienne», a-t-il dit.