Jack Layton, dans la lettre posthume qu'il a adressée aux Canadiens, a espéré que son successeur soit élu au début de l'année prochaine. L'élection devrait donc avoir lieu sous peu. Voici une liste non exhaustive de candidats possibles.

Joe Comartin

Avocat de formation, âgé de 63 ans, il est député depuis 2000 de Windsor-Tecumseh (autrefois Windsor-St. Clair), où il a été réélu en 2004, 2006, 2008 et 2011 avec des majorités de plus en plus imposantes. Porte-parole en matière de justice, il était candidat à la direction du parti lorsque Jack Layton y a été élu, en janvier 2003.

Peter Julian

Âgé de 49 ans et député de Burnaby-New Westminster depuis 2004, il a été pressenti comme chef du NPD de la Colombie-Britannique, mais il n'a finalement pas fait le saut. Marié à une Québécoise, il a été candidat du NPD-Québec (disparu en 1994) aux élections provinciales de 1989. En 1993, il a été organisateur en chef de la campagne du NPD (fédéral) au Québec. «Si je travaille au NPD au Québec, c'est parce que je sais que, profondément, les Québécois sont des sociaux-démocrates, avait-il alors déclaré à La Presse. Il faut être patient. Dans 15 ou 20 ans, la majorité des députés québécois à Ottawa seront des néo-démocrates, c'est inévitable.»

Thomas Mulcair

Chef adjoint du NPD, il a été le seul député québécois de la formation de septembre 2007 jusqu'au 2 mai 2011, lorsqu'il a été rejoint par 58 collègues. Avocat, enseignant, spécialiste des causes linguistiques, il a été député à l'Assemblée nationale, à Québec, de 1994 à 2007, et ministre de l'Environnement dans le gouvernement libéral de Jean Charest de 2003 à 2006. À son arrivée en politique fédérale, il a réussi à faire tomber le château fort libéral d'Outremont à la faveur d'une élection partielle. Aujourd'hui âgé de 56 ans, il est omniprésent dans les médias québécois depuis son arrivée au NPD.

Photo fournie par le NPD

Joe Comartin, vétéran respecté.

Megan Leslie

À 37 ans, l'avocate de formation, spécialisée dans les dossiers de justice sociale, de pauvreté et d'environnement, est vue comme une étoile montante. Elle est depuis 2008 députée de Halifax, où elle a succédé à Alexa McDonough, ancienne chef du NPD. Porte-parole en matière d'environnement, elle s'est démarquée depuis trois ans en travaillant à des enjeux aussi divers que la santé, le logement, la problématique autochtone et les droits des gais, lesbiennes, bisexuels et transgenres.

Peggy Nash

Syndicaliste de Toronto, elle a été élue députée de Parkdale-High Park en 2006, puis battue par le libéral Gérard Kennedy en 2008. Toujours engagée dans le NPD, elle en a été présidente de 2009 à 2011. À 60 ans, elle a repris son siège aux Communes aux élections du 2 mai dernier. Titulaire d'un baccalauréat en langue française, elle parle la langue de Molière presque parfaitement et a déjà eu le temps de se faire remarquer dans les derniers mois, notamment comme porte-parole du NPD en matière de finances.

Romeo Saganash

À 49 ans, il était un des leaders les plus en vue de la communauté crie lorsqu'il s'est porté candidat du NPD dans Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou. Né dans la réserve autochtone du lac Waswanipi, où il a grandi, il a joué un rôle majeur dans les négociations qui ont mené à la signature de la paix des Braves, le 7 février 2002, entre le gouvernement du Québec et le Grand Conseil des Cris. Il a été directeur des relations du Grand Conseil des Cris avec le Québec et le monde. Il est porte-parole du NPD en matière de ressources naturelles.

Photo: Archives

Megan Leslie, dynamique militante.

Brian Topp

Homme de l'ombre, il est considéré comme l'un des principaux architectes des récents succès du NPD. Stratège néo-démocrate de longue date, il a travaillé comme directeur de la campagne nationale du NPD en 2006 et en 2008. Il a agi à titre de conseiller pendant la dernière campagne et a été nommé président du parti au congrès de Vancouver, en juin. Dans les années 90, il a été chef adjoint du cabinet du premier ministre de la Saskatchewan, le néo-démocrate Roy Romanow. Il a grandi à Montréal et son français est impeccable.

 

Photo: Archives PC

Brian Topp, président du NPD, a grandi à Montréal.