Les Québécois sont divisés quant à l'attitude à adopter face à la marijuana.
D'un côté, ils estiment que la substance est moins nocive pour la santé que le tabac ou l'alcool. De l'autre, ils sont mal à l'aise avec l'idée de la légalisation pure et simple.
Selon un sondage Angus Reid-La Presse réalisé en août dernier, le pot arrive en dernière place des éléments les plus dangereux pour la santé, derrière le tabac, la mauvaise alimentation et l'alcool.
Quelque 45% des répondants sont à l'aise avec la légalisation de la possession d'une petite quantité de pot, alors que 40% s'y opposent.
Or, lorsqu'ils sont questionnés sur la commercialisation et la taxation du cannabis, les répondants s'y opposent dans une proportion de 49% contre 36%.
Jaideep Mukerji, vice-président d'Opinion publique Angus Reid, note que l'appui à légalisation du pot tend à être concentré chez les électeurs plus jeunes, âgés de 18 à 34 ans.
«Plus les répondants sont jeunes, plus ils sont en accord avec l'idée. Plus ils sont vieux, plus ils s'y opposent.»
Le sondage a mis en relief un autre phénomène: les anglophones sont plus ouverts à la légalisation que les francophones. Ainsi, 51% des anglophones sont en faveur de la commercialisation du pot, contre 34% des francophones.
«Je ne sais pas ce qui peut expliquer ce phénomène», note M. Mukerji.