«Je suis sous le choc, aujourd'hui», a commenté Isabelle Gaston, mère des victimes.

«Olivier, Anne-Sophie, maman vous dit merci. Merci car, sans vous, je ne parviendrai pas à surmonter ces épreuves. Merci d'être là auprès de moi, dans mon coeur et dans ma tête. Malgré ce verdict, c'est certain que je ne peux être satisfaite. Mais peu importe parce que, même si ç'avait été un meurtre au premier degré, je n'aurais pas été satisfaite parce que je ne retrouverai pas mes enfants dans cette vie.

«Les deux familles ont des plaies à guérir. Souhaitons-nous la paix. Aucune violence à l'égard de quiconque, même du père, et peut-être de moi-même, ne saura réparer l'injustice.

«Le procès a duré près de trois mois, je l'ai attendu plus que deux ans. C'est difficile pour moi de partager les émotions que j'ai pu vivre au cours de ces années et de celles à venir. C'était épuisant, j'ai souffert d'entendre la preuve, je suis fatiguée, mais j'avais besoin de savoir.

«Je ne veux pas qu'on oublie Olivier et Anne-Sophie. Leur court passage dans ma vie et un peu dans la vôtre devrait nous faire comprendre que les adultes n'ont pas de droit de vie ou de mort sur les enfants. Ils n'ont pas le droit à une quelconque violence. Et ce, peu importe les conflits et les tourments qu'ils pourraient eux-mêmes avoir dans leur vie.

«Face aux épreuves, on doit choisir de se relever parce que personne ne peut vivre notre vie à notre place.»

Isabelle Gaston a lu une déclaration aux médias dans laquelle elle a remercié les procureurs de la Couronne et les policiers qui ont travaillé au dossier. Elle a annoncé vouloir quitter l'oeil médiatique et demandé aux journalistes de respecter sa vie privée. Elle n'entend pas participer à un éventuel appel.

«C'est terminé», a-t-elle conclu.