«Pour 5700 pesos (de 125 à 150 dollars américains), tu peux avoir une fille pendant deux jours. La plus belle de la place.»

Rencontré par hasard dans le hall d'un hôtel, Patrick, dans la trentaine, ne s'est pas fait prier pour raconter ses expériences sexuelles en République dominicaine.

Patrick habite Montréal. Il est en vacances à Boca Chica.

Petit, bedonnant, verres fumés, t-shirt noir, il se décrit comme un habitué de l'endroit.

Patrick ignore qu'il est en train de se confier à La Presse. En fait, il ne pose aucune question, trop content d'avoir un public pour se vanter de ses prouesses sexuelles.

Il dégaine son téléphone, sur lequel se trouvent des dizaines de fichiers de filles, classés par nom.

«Toutes les filles que tu croises sont prêtes à aller plus loin. J'ai dit à l'employée d'un hôtel que je voulais avoir du fun et je l'ai eu, elle et sa soeur. Je leur ai demandé leurs cartes d'identité. Elles étaient vraiment des soeurs!» dit-il. Patrick est un touriste sexuel d'expérience. «En Colombie, j'ai couché avec une mère et sa fille.»

Désinvolte, il est persuadé qu'il ne fait rien de mal. «C'est légal ici! Légal!» répète-t-il plusieurs fois.

L'image qu'il a des Québécoises est peu reluisante. «Au Québec, les filles ne savent pas ce qu'elles veulent. Ici, ce ne sont pas des féministes. Ici, elles aiment faire à manger et sont bonnes cuisinières. Et si tu leur demandes de t'attendre pendant que tu vas parler à ton ami, elles ne bougeront pas d'un poil.»

Malgré plusieurs appels à l'ambassade de la République dominicaine au Canada, nous n'avons pas pu obtenir de réactions. L'ambassade nous a finalement dirigés vers le Bureau du tourisme de la République dominicaine, qui s'est engagé à commenter notre série cette semaine.