(Québec) Bernard Drainville interdira aux élèves du réseau scolaire public d’utiliser un téléphone intelligent en classe, à moins que leur enseignant leur demande de l’ouvrir pour des raisons pédagogiques.

Le ministre de l’Éducation enverra dans les prochains jours une directive en ce sens, qui doit d’abord être approuvée par le Conseil des ministres. Du côté politique, M. Drainville était pressé d’agir sur cette question depuis des mois par le Parti québécois (PQ), qui parrainait encore récemment une pétition à ce sujet.

« Le cellulaire prend de plus en plus de place dans la vie de nos jeunes, et s’il y a une chose qu’on souhaite, c’est que nos enfants soient à 100 % concentrés dans les salles de classe, qu’ils soient concentrés sur ce que les enseignants veulent leur enseigner plutôt que sur les textos qu’ils reçoivent ou qu’ils transmettent. Malheureusement, le cellulaire est devenu donc une distraction dans les classes », a dit Bernard Drainville mercredi.

« J’en viens à la conclusion que l’interdiction du cellulaire va aider à la concentration des élèves et donc va contribuer à la réussite scolaire », a ajouté le ministre.

Les écoles privées ne seront pas concernées par la directive du ministre, qui a choisi d’aller de l’avant avec une directive plutôt que par une loi. L’interdiction visera les lieux d’enseignement, c’est-à-dire les classes. Si le code de vie des élèves n’interdit pas leur utilisation ailleurs dans l’établissement, ils pourront continuer de les utiliser avant ou après leurs cours.

Les équipes-écoles et les directions scolaires seront responsables d’appliquer la directive et d’indiquer, par exemple, des endroits où déposer les cellulaires pendant les cours. La directive du ministre Drainville ne sera pas effective pour la rentrée, la semaine prochaine, mais sera appliquée dans les jours ou semaines qui suivront.