(Québec) Les 65 000 enseignants de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) déclencheront une grève générale illimitée le 23 novembre. À moins d’une entente avec le gouvernement d’ici là, mais le fossé est important.

Le syndicat a confirmé l’information à La Presse jeudi à la suite d’un vote fait par sa soixantaine de délégués réunis en assemblée.

La FAE avait déjà obtenu le mandat de ses membres en faveur de la grève ; les délégués syndicaux ont fixé la date du déclenchement.

Les enseignants de la FAE travaillent dans 12 centres de services scolaires, dont ceux de Montréal, de Laval et de la Capitale.

De son côté, le Front commun syndical a annoncé la semaine dernière que ses 420 000 membres seraient en grève une journée, le 6 novembre. Son mandat prévoit le recours ultime à la grève générale illimitée. Le Front commun regroupe la CSN, la FTQ, la CSQ et l’APTS.

Les 80 000 infirmières et autres travailleurs de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) vont débrayer les 8 et 9 novembre.

Tous les syndicats ont jugé dérisoire la nouvelle offre du gouvernement Legault présentée dimanche.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a mis sur la table des augmentations de salaire de 10,3 % en cinq ans pour les 600 000 employés de l’État, en plus de bonifications représentant 3 % pour certaines catégories de travailleurs et un montant forfaitaire pour tous de 1000 $ la première année.

La FAE réclame des augmentations salariales de 12 % en trois ans, en plus d’une hausse d’environ 8 % durant cette période au titre de rattrapage par rapport à la moyenne canadienne.