Ce sont sept nouvelles journées de grève qui attendent les 420 000 membres du front commun. Malgré la présence d’un conciliateur à la table des négociations, les syndicats augmentent la pression et affirment que l’étape suivante sera une grève générale illimitée.

« On laisse une dernière chance à la négociation. Le conciliateur qui a été nommé a finalement pu créer certains mouvements aux tables de négociations, il y a des discussions présentement. Ça ne va pas au rythme qu’on espérait, mais quand même, il y a plus de mouvement qu’il y en a eu dans les 12 derniers mois », a déclaré en point de presse François Enault, premier vice-président de la CSN.

Après ces sept jours de grève, tous les syndicats du front commun seront consultés les 18 et 19 décembre. « On a tout mis en place pour avoir un réglement et le faire adopter avant les Fêtes », a poursuivi M. Enault.

Le front commun détient un mandat de grève générale illimitée qui pourrait être exercé dès le début de 2024.

Le front commun a tenu quatre jours de grève jusqu’ici ; une première journée le 6 novembre, puis trois journées consécutives du 21 au 23 novembre.

À la demande des syndicats, le gouvernement Legault a annoncé la semaine dernière la nomination d’un conciliateur dans l’espoir d’en arriver à un accord négocié.

Jeudi dernier, le premier ministre François Legault s’est dit prêt à « bonifier » l’offre salariale actuellement sur la table.

« On ne fera jamais de grève s’il y a une entente à portée de main », a déclaré Éric Gingras, président de la CSQ. « Il nous reste 10 jours avant de se rendre jusqu’au 8 décembre. D’ici là, il y a amplement de place pour se projeter vers une entente », a-t-il ajouté.

Cette annonce de nouvelles journées de grève des syndicats survient au moment où la présidente de la FTQ, Magali Picard, est à l’extérieur du pays pour assister à la COP28, qui se déroule à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre. Elle sera accompagnée du secrétaire général du syndicat, Denis Bolduc.

Les écoles à nouveau fermées

C’est donc dire qu’à nouveau, si ces jours de grève sont maintenus, tous les élèves du Québec seront privés d’école. Les cégeps publics sont quant à eux fermés en pleine fin de session.

Outre le front commun, les 66 500 enseignants affilés à la Fédération autonome de l’enseignement sont toujours en grève générale illimitée. Pour environ 500 000 élèves de la province, c’est une deuxième semaine sans école qui s’est entamée lundi. Ces enseignants sont sans fonds de grève.