Stephen Harper a nié le bien fondé de deux histoires rapportés dans les journaux vendredi matin : la GRC ne mène pas d'enquête sur l'ex ministre Maxime Bernier et la gouverneure générale Michaëlle Jean ne lui a pas demandé de rapatrier Omar Khadr, a-t-il dit en point de presse à Calgary.

Le Globe and Mail rapportait ce matin que la GRC enquêtait présentement sur l'Affaire Bernier-Couillard pour savoir si Julie Couillard avait exercé du trafic d'influence auprès d'un collaborateur du ministre Michael Fortier et pour mieux connaître la teneur confidentielle des documents oubliés par M. Bernier au domicile de Mme Couillard.« M. Bernier et personne dans ce gouvernement ne sont sous enquête par la GRC, a déclaré le chef conservateur hier. La GRC, nous comprenons qu'elle est peut-être en train d'enquêter sur des individus, selon certains comptes-rendus, mais honnêtement, je ne sais pas si c'est vrai et je ne connais pas les détails. »

« La GRC mène ses propres enquêtes et je ne les commente pas, a-t-il tenu à ajouter par la suite. Mais je veux qu'il soit absolument clair parce que je ne veux pas que cette histoire soit mal rapportée : il n'y a aucune suggestion que la GRC soit en train d'enquêter le ministre Bernier, point final. Franchement, toute question qui tente de suggérer le contraire est trompeuse et inexacte. »

Par ailleurs, La Presse rapportait aujourd'hui que la gouverneure générale, Michaëlle Jean, lui avait demandé peu avant la campagne de rapatrier Omar Khadr au pays. M. Khadr est ce jeune Torontois qui est accusé d'avoir tué un soldat américain en Agfghanistan alors qu'il avait 15 ans et qui est aujourd'hui le seul ressortissant d'un pays occidental à être détenu à la prison militaire américaine de Guantanamo.

Encore une fois Stephen Harper a voulu freiner le moulin à nouvelles. « Cette histoire est fausse. Ma position sur M. Khadr est claire : il est accusé de crimes très sérieux et nous croyons qu'il doit subir un procès sur ces accusations », a-t-il dit.

Il a ensuite martelé la position canadienne sur le rôle de la gouverneure générale dans les affaires d'État. « La gouverneure générale n'a pas d'opinion politique. La gouverneure générale est notre chef d'État constitutionnelle. Évidemment, nous n'entrons dans aucune discussion qui pourrait attribuer des opinions politiques à la gouverneure générale. L'histoire, comme je l'ai dit, n'est pas correcte, elle n'est pas vraie. »