La Fédération des femmes du Québec (FFQ) appelle les Québécois à ne pas faire élire de gouvernement conservateur au scrutin du 14 octobre.

La FFQ précise cependant qu'elle n'accorde pas son appui à un parti politique. Elle invite néanmoins les électeurs à accorder leur voix à la personne candidate qui ferait le mieux obstacle aux visées conservatrices.

La présidente de la FFQ, Michèle Asselin, accuse les conservateurs de freiner la trop lente progression des femmes vers l'égalité.

Elle leur reproche d'avoir aboli le programme national de services de garde, de ne pas avoir fait adopter une loi proactive sur l'équité salariale, d'avoir refusé de baisser le seuil d'admissibilité pour les prestations d'assurance-emploi et d'avoir aboli le Programme de contestation judiciaire qui finançait les actions en justice en vertu des droits à l'égalité.

La Fédération dénonce aussi le projet de loi C-484 qui, s'il avait été adopté, aurait recriminalisé l'avortement, selon elle.

Michèle Asselin conclut en citant Statistique Canada qui affirme que les gains moyens des femmes qui occupent un emploi sont toujours considérablement plus bas que ceux des hommes. Les femmes représentent une fraction disproportionnée de la population ayant un faible revenu et elles sont aussi beaucoup plus susceptibles que les hommes de travailler à temps partiel.