Le taux de participation aux élections fédérales de mardi serait le plus bas de l'histoire.

Selon les données préliminaires dévoilées mercredi, seulement 59,1 pour cent des Canadiens admissibles ont exercé leur droit de vote. Ce taux éclipse celui de 60,9 pour cent enregistré lors des élections de juin 2004 alors que le libéral Paul Martin avait été élu à la tête d'un gouvernement minoritaire.

Il est trop tôt pour dire si les nouvelles règles plus strictes d'identification des électeurs ont fait chuter la participation, mais personne n'a suggéré qu'elles avaient aidé.

Le politologue de l'Université Carleton à Ottawa, Jon Pammett, a soutenu que la victoire presque assurée des conservateurs a peut-être incité plusieurs électeurs à rester à la maison.

Le taux de participation a varié d'un maigre 48 pour cent à Terre-Neuve-et-Labrador jusqu'à près de 70 pour cent dans l'Ile-du-Prince-Edouard. Au Québec, des données fournies mardi en fin de soirée indiquaient un taux de participation de 60,2 pour cent.

Le taux de participation aux élections fédérales suit une courbe descendante, avec quelques remontées soudaines, depuis le sommet de 79,4 pour cent atteint en mars 1958.

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jack Layton, a dit croire que ces résultats devraient être une source d'inquiétude pour tous, et qu'ils mettaient en lumière la pertinence d'un système proportionnel.

Le premier ministre conservateur Stephen Harper s'est dit déçu du taux de participation et a indiqué qu'il fallait continuer d'étudier le phénomène et voir ce qui pouvait être fait pour améliorer la situation.