Voulant dissiper tout doute sur son avenir politique, Gilles Duceppe a assuré, ce matin, qu'il complèterait le mandat qu'il réclame le 14 octobre et même qu'il sollicitera un vote de confiance afin d'être de nouveau à la tête du Bloc québécois aux prochaines élections.

«Si je demande un vote de confiance, ce n'est pas pour le plaisir, c'est pour diriger le parti. Pas pour afficher les résultats sur un tableau dans mon salon», a souligné M. Duceppe, de passage dans une ferme de Warwick, dans le Centre-du-Québec, pour présenter la plateforme du Bloc pour l'agriculture.Une légère hésitation sur un plateau de tournage, jeudi, avait donné des munitions au chef conservateur Stephen Harper, qui y avait vu un signe que le chef bloquiste pourrait quitter ses fonctions peu de temps après les élections.

M. Duceppe a expliqué hier qu'il avait dit «ne pas savoir» s'il s'agissait de sa dernière campagne électorale, en entrevue avec Paul Laroque et Jean Lapierre, parce qu'il revient aux militants de son parti de lui accorder ou non leur appui lors d'un vote de confiance. La dernière fois qu'il s'est prêté à cet exercice, les bloquistes l'ont appuyé à 95,4 %, en octobre 2007.

Le chef du Bloc répète depuis des années qu'il n'a pas de «plan de carrière». Mais depuis sa tentative ratée de faire le saut au Parti québécois, au printemps 2007, les questions se sont multipliées sur les intentions du leader souverainiste, qui a 61 ans.

Il est d'ailleurs le plus âgé et le plus expérimenté de tous les chefs de cette campagne électorale.