Après le ministre du Développement économique du Québec, Raymond Bachand, le fondateur du Festival Juste pour rire, Gilbert Rozon, lance à son tour un appel au vote stratégique dans la circonscription de Vaudreuil-Soulanges en faveur du ministre du Commerce international, Michael Fortier.

M. Rozon a affirmé hier que la colère des artistes contre les coupes de 45 millions dans les programmes de promotion des arts et de la culture risque de faire des victimes innocentes. Il a affirmé que Michael Fortier avait travaillé d'arrache-pied afin qu'Ottawa délie les cordons de sa bourse en faveur des arts et de la culture dans la région de Montréal. Il a souligné les investissements fédéraux prévus dans le Quartier des spectacles, au Musée des beaux-arts, à Radio-Canada et dans les festivals. «Il s'est débattu comme un diable dans l'eau bénite. Je trouverais très déplorable qu'on se prive d'un allié du Québec comme lui. Il a vraiment le sens du service à la clientèle», a dit M. Rozon, qui rentre d'un voyage de six semaines à l'étranger.

«Si un gars comme Michael Fortier perd ses élections à cause d'une affaire comme ça, ce sera profondément injuste parce que je ne connais personne qui, honnêtement, en a fait autant que lui pour Montréal», a-t-il dit.

«Quand j'appelle, il répond. Et il fait cela avec tout le monde. J'espère qu'on va le garder parce qu'il n'y en a pas tant que cela, des ministrables, dans le gouvernement conservateur. On ne peut pas se priver d'un des meilleurs, point à la ligne», a-t-il enchaîné.

Pour M. Rozon, il est évident que les conservateurs ont commis une bourde en n'expliquant pas pourquoi les coupes étaient nécessaires. Il a affirmé que la ministre du Patrimoine, Josée Verner, n'avait pas été à la hauteur à cet égard. «Les conservateurs n'ont pas assez expliqué les raisons des coupes. Je pense qu'ils ont eu une leçon par rapport au Québec et par rapport à la culture. Mais à un moment donné, la leçon est comprise. Maintenant, il faut démêler et nuancer un peu les choses», a-t-il dit.

Il a affirmé que le budget du gouvernement fédéral aux arts et à la culture avait été majoré et qu'il ne faut pas tirer des conclusions simplistes des décisions du gouvernement Harper, comme de dire les conservateurs n'aiment pas les artistes.

«Cela a provoqué un tollé qui se mélange avec de la politicaillerie. On a un ministre qui s'appelle Michael Fortier et qui, pour moi et pour tous ceux qui ont travaillé avec lui, a été remarquable. Je le dis d'autant plus que je ne le connaissais pas avant.»

«Il y a de l'argent de plus pour la culture. Il y a eu des luttes épiques pour l'avoir, mais on l'a eu. Nous sommes en pleine campagne électorale. Il y a une part de nationalisme là-dedans. Quand ça vient d'Ottawa, c'est toujours négatif. On est dans la caricature.»