La chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, soutient que les électeurs souhaitent des débats responsables et non le genre d'attaques négatives auxquelles la scène politique canadienne les a habitués.

La leader a donné le coup d'envoi, samedi, à sa campagne électorale sur l'île de Vancouver, qui fait partie de sa circonscription de Saanich-Gulf Islands. Elle se présente notamment contre le ministre d'État des Sports, Gary Lunn.

Il s'agit de la troisième circonscription où se présente Elizabeth May dans l'espoir de passer à l'histoire en devenant la première députée élue du Parti vert.

La leader avait été défaite par le ministre de la Défense Peter Mackay en Nouvelle-Écosse en 2008.

Deux ans plus tôt, elle avait également perdu lors d'une élection partielle en Ontario.

Âgée de 56 ans, Mme May a déclaré qu'elle était partie de Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, en 2009 pour s'installer à Sydney, en Colombie-Britannique, parce que sa fille avait terminé ses études secondaires et qu'elle croyait que cette circonscription de la côte ouest du Canada était le meilleur endroit pour remporter son pari.

«Le Parti vert a fait beaucoup de recherches, en collaboration avec deux importantes firmes de sondage nationales, ce qui lui a permis de déterminer que de toutes les circonscriptions au pays, Saanich-Gulf Islands était celle où les électeurs adhéraient le plus à ses valeurs», a-t-elle expliqué.

Elizabeth May a révélé que le parti avait commencé à cogner aux portes des résidants il y a 18 mois et qu'il était sur la bonne voie pour gagner la faveur de l'électorat.

«La course se joue entre Gary Lunn et moi», a-t-elle indiqué. «Gary Lunn a encore une légère avance. Les libéraux et les néo-démocrates sont loin derrière.»

La chef s'est montrée encouragée par les gains réalisés par les membres du Parti vert qui ont été élus, l'an dernier, en Grande-Bretagne et en Australie. Mais le système électoral canadien, qui accorde la victoire au candidat ayant obtenu le plus de votes même s'il n'a pas la majorité absolue des voix, représente un désavantage pour son parti.

Lors les dernières élections fédérales de 2008, les verts avaient obtenu plus de 937 000 votes, soit 6,8 pour cent de l'ensemble des voix, mais n'avaient remporté aucun siège à la Chambre des communes.

Si elle était élue, Elizabeth May compte lutter sans relâche afin de ramener la civilité, la coopération et la responsabilité du côté d'Ottawa.