Les quatre partis représentés à la Chambre des communes ne s'opposaient pas à ce que la chef du Parti vert, Elizabeth May, soit invitée aux débats. Mais le consortium des médias ne voit pas les choses du même oeil.



Le consortium a décidé mardi d'inviter seulement les chefs des partis qui ont des sièges aux Communes, le Parti conservateur, le Parti libéral, le Bloc québécois et le NPD. Le Parti vert n'a pas réussi à faire élire un député aux dernières élections.

Mme May, qui avait dû livrer une dure bataille en 2008 pour se faire inviter aux débats, a réagi avec indignation sur le site de réseautage social Twitter. «Je suis en état de choc en ce moment. Je vais faire partie de ces débats», a-t-elle affirmé.

Le porte-parole du consortium, Marco Dubé, a expliqué que les cinq réseaux diffuseurs - CTV, Radio-Canada, CBC, Global et TVA - «ont unanimement décidé qu'ils voulaient inviter les quatre formations politiques comptant des représentants à la Chambre».

Il a refusé d'expliquer ce raisonnement, se limitant à dire «qu'il s'agit d'une décision relative à la programmation».

Une invitation in extremis

Durant la dernière campagne, Mme May avait au départ été écartée de ces joutes oratoires par le consortium des médias, notamment parce que le chef conservateur, Stephen Harper, et le leader du NPD, Jack Layton, s'y opposaient. Elle avait finalement été invitée après que MM. Harper et Layton eurent fait volte-face et cédé à la pression de nombreux Canadiens.

À l'époque, Mme May pouvait aussi invoquer le fait qu'un député indépendant, Blair Wilson, s'était joint à son parti quelques jours avant le déclenchement des élections.

Les quatre principaux partis ont fait savoir qu'il incombait au consortium de décider du sort de Mme May et ils ont indiqué qu'ils se rallieraient à la décision. Le Nouveau parti démocratique a néanmoins ouvert une brèche en annonçant par communiqué tard mardi qu'il ne s'opposerait pas à la participation de Mme May aux débats.

Avec La Presse Canadienne