Gilles Duceppe s'est défendu ce matin d'avoir fait une volte-face sur l'amiante. Dimanche à Sherbrooke, il appuyait la commission parlementaire à Québec pour examiner si l'amiante chrysotile constituait un risque pour la santé.

Cette commission est une proposition du PQ. M. Duceppe refusait toutefois de se prononcer sur la relance de la mine Jeffrey à Asbestos, dans la circonscription bloquiste de Richmond-Arthabaska. Le gouvernement Charest pourrait lui accorder une garantie de prêt de 58 millions. La CSN ainsi que plusieurs directeurs d'agences de la santé publique s'y opposent.

Le mois dernier, le Bloc affirmait toutefois que ce type d'amiante pouvait être utilisé sans danger. Sa position a-t-elle changé? Il assure que non. «(L'amiante chrysotile) est utilisée de façon sécuritaire au Québec», insiste-t-il. «Imaginez si j'avais dit: nous sommes contre (une commission parlementaire). Ça voudrait dire qu'on a peur de démontrer que c'est fait de façon sécuritaire», a-t-il ajouté.

M. Duceppe répète qu'il souhaite donner l'exemple aux politiciens fédéraux en ne se prononçant pas sur ce qui relève des compétences provinciales, comme la garantie de prêt à la mine. Il assure ne pas s'être contredit dans le dossier de l'amiante. «Ce qui relève du fédéral, c'est de savoir si on inscrit l'amiante chrysotile comme produit dangereux. La réponse, c'est non», explique-t-il.