Larry Smith se retrouve encore dans l'eau chaude en raison de ses propos controversé, faisant cette fois planer le doute sur l'équité d'un éventuel gouvernement conservateur.

Il est «normal» pour une circonscription représentée par un député conservateur de recevoir davantage d'argent d'Ottawa, a affirmé jeudi le candidat de Stephen Harper dans Lac-Saint-Louis.

L'ancien président des Alouettes de Montréal a expliqué qu'appuyer de façon plus importante les électeurs favorables à sa formation politique faisait partie du processus démocratique canadien.

Les propos de Larry Smith avaient déjà causé une controverse il y a une semaine. Il avait alors affirmé au quotidien Le Devoir que la défense du français n'était plus à l'ordre du jour des jeunes Québécois, qui préféraient se tourner vers le monde.

Les conservateurs ont misé sur M. Smith pour tenter de remporter un premier siège sur l'île de Montréal depuis 1988.

Larry Smith plaide notamment auprès des électeurs de Lac-Saint-Louis que leur appui pourrait se transformer en une augmentation des investissements fédéraux.

«Si vous regardez l'ensemble du pays, les régions où les conservateurs ont une forte représentation, beaucoup de projets y ont été effectués», a-t-il soutenu.

«Il est normal de se concentrer sur les zones qui vous supportent. Cela fait partie de la vie politique.»

Larry Smith tente sa chance dans une forteresse libérale.

Son opposant rouge, Francis Scarpaleggia, est député d'arrière-ban depuis son élection, en 2004. Quant à eux, les conservateurs ont promis à Larry Smith un siège au Cabinet en cas de victoire.

«Je crois que les gens s'inquiètent légitimement de n'être pas représentés à Ottawa», a dit M. Smith à des journalistes.

Il a fait valoir que peu de projets avaient eu lieu dans la circonscription parce qu'elle n'était pas représentée par un député conservateur.

«La réalité, c'est que si vous gérez un pays aussi vaste que le Canada, vous passerez probablement plus de temps avec les gens qui vous sont favorables.»