Pour sa dernière journée de campagne électorale, et alors que ces deux adversaires nationaux se concentrent sur l'Ontario -avec un arrêt à Montréal pour Jack Layton-, le chef conservateur Stephen Harper voyagera d'un océan à l'autre, mais sans répondre à aucune question.

Le point de presse de samedi a tourné en confrontation entre les partisans conservateurs et les journalistes qui tentaient d'obtenir des réponses à leurs questions, en vain.

Le dimanche du chef conservateur débutera par un rassemblement à Stratford, dans l'Île-du-Prince-Édouard, pour se terminer par un autre événement militant, à Abbotsford, en Colombie-Britannique. Au milieu de la journée, l'avion conservateur passera par-dessus le Québec pour s'arrêter à London, en Ontario.

Les médias, déjà limités à quatre questions, qui doivent tous les jours être négociées entre la quinzaine de journalistes, seront exemptés d'une partie de leur travail: aucune période de questions n'est prévue à l'horaire, pour la première fois de la campagne (sauf les jours où la tournée a pris congé).

Il est le seul des quatre chefs de cette campagne électorale à limiter dramatiquement le nombre de questions par jour.

En matinée samedi, des militants conservateurs présents lors du point de presse ont hué les journalistes, qui cherchaient à savoir si M. Harper reconnaîtrait une éventuelle décision du gouverneur général de demander aux partis de l'opposition de former un gouvernement, advenant qu'il perde la confiance de la chambre.

Faisant campagne depuis le premier jour sur l'hypothèse que ses adversaires s'allieraient pour le renverser, au lendemain de l'élection d'un gouvernement minoritaire, il a refusé, samedi, de «spéculer» sur cette éventuelle coalition.

La convention constitutionnelle, au Canada, veut que si le chef d'un gouvernement minoritaire perd la confiance de la chambre peu de temps après des élections générales, le gouverneur général puisse demander à un ou plusieurs partis de l'opposition de tenter de former un gouvernement.