Trois des quatre chefs des principaux partis fédéraux ont mené une campagne électorale carboneutre. Seul le Parti conservateur du Canada n'achètera pas de crédits pour compenser les émissions de CO2 causées par les déplacements de son chef Stephen Harper.

«Nous avons choisi de ne pas prendre cette direction pour plutôt concentrer nos énergies sur des projets qui aideront à conserver et protéger notre environnement, a indiqué un porte-parole du Parti conservateur à La Presse. Par exemple, nous avons inscrit dans notre plateforme qu'un gouvernement conservateur réélu fera des investissements substantiels dans la recherche et le développement sur le captage et le stockage du carbone.»

Le Bloc québécois et le NPD achèteront des crédits pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre au coût de 34,80$ par tonne de CO2 auprès de l'organisme montréalais Planetair.

«Le Bloc québécois a fait de la préservation de notre environnement l'un de ses enjeux principaux, a indiqué son chef Gilles Duceppe par voie de communiqué. Nous joignons la parole aux actes et ce sont ainsi encore une fois quelques milliers de dollars qui auront été investis par le Bloc Québécois à la fin de cette campagne pour des projets visant l'efficacité énergétique et la réduction des gaz à effet de serre.»

Le Bloc québécois achètera ses crédits après la campagne selon les calculs de Planetair. Le NPD a déjà acheté pour 34 800 $ de crédits, soit l'émission de 1000 tonnes de CO2. «Nous ajusterons ce montant après la campagne», dit Karl Bélanger, porte-parole du NPD.

Le Parti libéral du Canada achètera aussi des crédits de carbone pour compenser les émissions de CO2 de la tournée du chef Michael Ignatieff. «Nous connaîtrons les coûts de ces crédits une fois la campagne sera terminée et que tous les déplacements auront été calculés», dit Marc Roy, porte-parole du Parti libéral du Canada.