Après avoir dévoilé publiquement le thème de sa campagne hier, «Redémarrer Montréal», comme on le ferait pour un ordinateur qui connaît des ratés, Louise Harel met la table pour dévoiler sa plateforme électorale.

Lors d'une entrevue exclusive avec La Presse, cette semaine, elle a expliqué que si elle est élue à la tête de Montréal, le 1er novembre prochain, un grand ménage sera entamé avant les fêtes de Noël pour «remembrer» le service d'urbanisme. «Autrefois, le service d'urbanisme de la Ville de Montréal était un fleuron de la croissance. Mais aujourd'hui, il est dans un état pitoyable. Il faut un développement intégré si on veut faire avancer les projets», a expliqué Louise Harel, au cours d'un entretien pour débattre du concours Rêvez Montréal (voir autre texte).

Une fois cette tâche accomplie, Mme Harel entend travailler, dès le mois de janvier, à revoir les structures de Montréal, «trop lourdes», a-t-elle dit. «Il y a une telle multiplication inutile des structures.» Et c'est maintenant un secret de Polichinelle: elle s'engagera à revoir la gouvernance et la fiscalité de Montréal, en donnant la priorité à l'amélioration de l'efficacité des services, tels le déneigement et la collecte des ordures.

Navettes électriques

En matière de transports, une large part de son programme sera consacrée à élargir les zones piétonnes partout où c'est possible au centre-ville. Même sur la rue de la Commune. D'autre part, Mme Harel préconise des navettes électriques en matière de transports en commun. «Il y en a dans la ville de Québec, vous savez, et elles remportent un vif succès. C'est ludique. Quant au tramway, on nous dit qu'il coûte au moins 70 millions le kilomètre. Je pense qu'il faut penser à un transport bimodal.»

En ce qui a trait aux «grands projets», Mme Harel voit l'Expo 67 revenir à Montréal, mais version 2020. Et pourquoi pas sur l'autoroute Ville-Marie, dont les tranchées seraient enfin recouvertes sous sa direction, a-t-on appris. Ainsi, le projet résidentiel de la Société Radio-Canada irait enfin de l'avant, dit-elle. Sans oublier toute la mise en valeur du Quartier de la santé, autour de la construction du futur CHUM.

«Je me souviens qu'en 1991, lors d'un voyage au Commonwealth, on m'avait demandé si Québec était dans Montréal. Je ne l'oublierai jamais, a-t-elle raconté à La Presse. C'était les suites des Jeux olympiques, de l'Expo 67. Les activités sont en déclin à Montréal, même le tourisme. Il faut agir.»

Tremblay va de l'avant

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, s'apprête lui aussi à dévoiler son programme électoral, qui s'articulera sur le thème «Avec Tremblay, Montréal va de l'avant!»

«Avec le Quartier des spectacles, Bixi, le 311, la rénovation des infrastructures, la construction de logements sociaux, Montréal est sur une lancée», a déclaré hier Gérald Tremblay, chef d'Union Montréal, par voie de communiqué.

«Pour parvenir à mettre de l'avant les projets qui sont déjà amorcés, dont l'autoroute Bonaventure et le recouvrement de l'autoroute Ville-Marie, déjà en route, il me faut un autre mandat, a expliqué Gérald Tremblay à La Presse, lors d'une entrevue pour discuter du concours Rêvez Montréal. Je veux aussi un aménagement au Champ de Mars, une murale pour le palais de justice.»