S'il est élu maire en novembre, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, fera participer la population et réduira les pouvoirs du comité exécutif, le «conseil des ministres» du maire de Montréal.

En entrevue à La Presse, il a dit hier qu'il appuiera les Montréalais dans les dossiers controversés comme le projet de voie rapide rue Notre-Dame, un projet «des années 60» qu'il promet d'annuler pour le remplacer par un projet de boulevard étudié et entériné par les citoyens. Il veut créer des comités citoyens dans les quartiers et instaurer des budgets participatifs afin que la population intervienne réellement dans les affaires de la cité.

 

Richard Bergeron dit qu'il serait très à l'aise s'il était élu avec un conseil minoritaire. Il placerait alors des élus des trois partis au comité exécutif et à la présidence des commissions, des instances de réflexion qui joueraient un grand rôle avec lui comme maire. Tout comme les fonctionnaires, dont il veut redorer le blason.

Il estime que l'administration Tremblay a «ostracisé» les cols bleus. Il reproche au maire Gérald Tremblay de «taper sur les cols bleus à trois semaines du vote». «Il n'y a rien de plus électoral, dit-il. Tout ça pour faire oublier le système de corruption qu'il a mis en place.»

Fait-il, lui aussi, de l'électoralisme en se montrant conciliant avec les cols bleus? Il ne veut pas dire quelle serait son attitude par rapport aux négociations sur le renouvellement de la convention collective. «Je n'ai jamais adhéré à une faillite appréhendée de la Ville, dit-il. Ce n'est pas mon cadre financier.»

 

Richard Bergeron

Chef de Projet Montréal depuis 2004

> Candidat à la mairie de Montréal en 2009

> Élu conseiller municipal (Plateau-Mont-Royal) en 2005

> Né en 1955 à Alma

> Marié, père de deux enfants

> Maîtrise en urbanisme de l'UQAM

> Doctorat en aménagement de l'UdeM