Louise Harel a l'intention de poursuivre son combat pour mettre fin à la corruption et à la collusion à Montréal.

«J'ai appelé le maire Gérald Tremblay. Je l'ai prévenu que nous allons nous retrouver à l'hôtel de ville pour réclamer des changements. Nous allons poursuivre ce combat, avec l'ambition de redémarrer Montréal», a dit Louise Harel peu temps après la défaite.Elle a répété qu'il s'agissait de l'une des campagnes les plus mouvementées de l'histoire de Montréal. «Nous avions le projet ambitieux de retrouver la fierté des Montréalais. Je suis fière que nous ayons réalisé cette campagne proprement, avec un financement populaire», a-t-elle dit.

Faible participation

La candidate de Vision Montréal était cependant très déçue du faible taux de participation (32%). «J'aurais aimé que les Montréalais votent pour le changement, mais les électeurs en ont décidé autrement et il faut respecter leur choix. Notez qu'ils n'ont pas voté pour le statu quo, il faut le souligner, puisque les deux tiers des électeurs ont refusé de voter.»

«Une déception, a dit Pierre Lampron, bras droit de Mme Harel, avant qu'elle ne prononce son discours. Il fallait à cette mairie un changement profond. Le résultat est ce qu'il est. Moi, c'est ma première expérience. On a eu l'incapacité de rallier les gens autour d'une seule voix, c'est comme ça.»

Peu après la fermeture des bureaux de vote, à 21h, les partisans de Louise Harel, la mine basse, s'étaient massés au théâtre Telus, rue Saint-Denis. Pas de ballons ni de pancartes ou d'éclats de joie.

À mesure que les résultats sortaient, plusieurs disaient que l'éthique et la corruption avaient pris le dessus dans la campagne et que les scandales n'ont pas permis à Vision Montréal de véhiculer ses idées.

Plus tard, les partisans ont repris un peu espoir quand la candidate à la mairie de Villeray-Saint-Michel-Parc Extension, Anie Samson, a pris une nette avance sur Marcel Tremblay. Mais ce fut de courte durée. À 22 h 30, l'avance des candidats du parti de Gérald Tremblay a eu raison des espoirs des partisans et bénévoles.

«Je suis extrêmement déçue, a lancé Mme Lyn Thériault, candidate au poste de conseillère municipale dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. J'ai de la difficulté à saisir ce qui s'est passé. Mais j'ai l'impression que les campagnes de dénigrement ont pris le dessus.»