Inspiré par la victoire du candidat démocrate Barack Obama au sud de la frontière, Mario Dumont entend faire campagne sur le thème de l'espoir, qu'il oppose au «cynisme» du gouvernement libéral de Jean Charest.

«Jamais un message d'espoir n'aura été porté, dans notre mémoire récente, avec autant d'énergie, en déplaçant autant d'air et en faisant adhérer les gens», a-t-il déclaré en parlant du prochain président américain, le premier Noir élu à la tête du pays.

 

La victoire de Barack Obama marque l'arrivée d'une nouvelle génération au pouvoir, souligne le chef de l'ADQ. Il espère convaincre les Québécois qu'il incarne, lui aussi, le changement.

Mario Dumont estime que les élections hâtives alimenteront le désintéressement populaire à l'égard de la politique. Or, poursuit-il, un fort taux d'abstention pourrait favoriser les libéraux, qu'il accuse de gouverner en fonction d'intérêts partisans.

«Ça se pourrait que les Québécois aient le goût de sortir de leurs vieilles pantoufles, a-t-il souhaité, peu après le déclenchement de la campagne. Jean Charest propose de rester au pouvoir à ne rien faire. On sait tous que Jean Charest ne veut pas le pouvoir pour le monde.»

Comme premier arrêt de campagne, Mario Dumont a convié ses troupes aux abords du lac à l'Épaule, situé entre Québec et le Saguenay. C'est là, en septembre 1962, que Jean Lesage avait réuni son Conseil des ministres pour élaborer une série de réformes aujourd'hui connues sous le nom de Révolution tranquille, notamment la nationalisation de l'électricité.

»On se bat pour gagner»

L'ADQ avait causé la surprise en obtenant 31% des votes pour devenir l'opposition officielle, lors des élections de 2007. Mais le parti est en chute libre depuis. Le dernier sondage CROP, fin octobre, ne lui accordait que 17% des intentions de vote, loin derrière le PLQ et le PQ.

Le parti a d'ailleurs du pain sur la planche en matière de recrutement. L'ADQ n'a que «près d'une centaine» de candidats confirmés à l'échelle de la province, sur 125 circonscriptions, indique-t-on dans l'entourage du chef.

Malgré tout, M. Dumont se dit confiant de devenir premier ministre au terme de la campagne de 33 jours. «On se bat pour gagner, a-t-il affirmé. On a une équipe motivée avec des gens convaincus. Tout le monde veut gagner.»