Le Parti québécois a rejeté la candidature d'un aspirant à l'investiture parce qu'il ne s'est pas rallié à la décision de ne pas tenir obligatoirement un référendum dès l'arrivée au pouvoir de la formation politique.

Selon la chef péquiste Pauline Marois, le rejet de la candidature de Jean-Claude St-André est aussi lié au fait qu'il a refusé de s'engager à ne pas contracter d'emprunt au cours la campagne électorale dans L'Assomption, en banlieue nord de Montréal. M. St-André, qui a été député de cette circonscription de 1996 à 2007, entend contester cette décision. «Nous avons eu un conseil national, en mars dernier, nous avons convenu ensemble de certaines orientations et Jean-Claude St-André ne s'est pas rallié, a-t-elle déclaré lors d'un point de presse. Devant ça, l'exécutif national a décidé qu'il ne pouvait être candidat pour le Pati québécois à cette élection.»

Samedi, en début d'après midi, une trentaine de manifestants, répondant à l'appel de l'exécutif local, se sont réunis devant l'endroit où l'investiture de l'ancien chef du Parti vert du Québec, Scott MacKay, sera confirmée. Quelques échauffourées ont éclaté lorsque des partisans de M. St-André ont voulu empêcher ceux de M. MacKay d'entrer dans le local où se déroulait l'investiture.

L'agent Sophie Légaré, du Service de police de L'Assomption, a confirmé, lors d'un entretien téléphonique, que trois policiers se trouvent sur place.

Un représentant de M. St-André, qui n'a pas voulu être identifié, a affirmé que la décision du PQ contrevient aux statuts du parti, ce que l'entourage de Mme Marois a nié.

Durant son point de presse, Mme Marois a affirmé que M. MacKay était un candidat important, puisque le PQ veut mettre l'accent sur l'environnement et le développement durable.

La chef péquiste, qui fait campagne dans la région montréalaise depuis jeudi, a affirmé qu'elle n'avait pas prévu d'assister à l'investiture de M. MacKay mais que cela n'a rien à voir avec les turbulences qui risquent de se produire à L'Assomption.

«Ca n'a rien à voir avec la bisbille, ce n'était pas prévu que j'y aille, si bisbille il y a, on verra», a-t-elle dit.

Selon Mme Marois, l'exécutif local a le droit à la dissidence mais les candidats sont tenus d'entériner les orientations telles que celles de se délier de l'engagement à tenir un référendum, décidée au conseil national de mars dernier.

M. St-André a été député de L'Assomption de 1996 à 2007, alors qu'il a été défait par un candidat adéquiste.

Par ailleurs, Mme Marois a traité le chef libéral Jean Charest de menteur à la suite de son engagement, cette semaine, à ne pas hausser les tarifs de garderies, qui sont actuellement à sept dollars par jour.

«Jean Charest est un menteur, a-t-elle dit. En 2003, Jean Charest avait promis qu'il n'augmenterait pas les tarifs des services de garde, qui étaient à ce moment-là à cinq dollars. Jamais il ne toucherait à ça. Six mois plus tard, il a augmenté les tarifs à sept dollars.»

Selon Mme Marois, il ne pas croire les promesses du chef libéral.

Mme Marois fait campagne samedi sur la rive-nord, à Saint-Eustache, où sera dévoilée le programme du PQ, qui prévoit notamment la création de 30 000 places en garderies.

Samedi, la chef péquiste a affirmé que les détails financiers et l'échéancier reliés à cet engagement seront précisés plus tard dans la campagne.