Après cinq ans au pouvoir et en ayant élu en 2003 sur la promesse de redresser le système de santé, Jean Charest blâme toujours le Parti québécois et la chef elle-même pour les déboires actuels dans les hôpitaux du Québec.

«Pauline Marois a laissé derrière elle, dans le domaine de la santé et des services sociaux, un désastre, une vraie catastrophe, a souligné hier le chef libéral, bombardé de questions sur cet enjeu primordial pour les Québécois. «Depuis cinq ans qu'on nettoie ce dégât qu'elle nous a laissé», a-t-il ajouté.

Le manque de médecins de famille, notamment, est selon lui directement attribuable à la chef péquiste, qui a mis à la retraite 1500 médecins dans les années 90, tout en réduisant le nombre d'admissions dans les facultés de médecine.

«Ça prend dix minutes mettre à la retraite un médecin, ça prend dix ans en former un autre», a martelé M. Charest.

Le chef libéral rejette toute responsabilité pour les déboires actuels, alors que les urgences de plusieurs hôpitaux débordent toujours et que les listes d'attente pour les chirurgies sont encore très longues.

En 2003, il s'était pourtant fait élire sur la promesse de régler les problèmes en santé.

La priorité de cette campagne électorale, c'est l'économie, et non la santé, a dit le chef libéral, au moment même où un sondage Léger Marketing pour le Journal de Montréal conclut que l'enjeu le plus important pour les Québécois demeure la qualité et l'accessibilité aux soins de santé. La protection de l'économie arrive en deuxième place.

M. Charest n'a pas voulu se commettre sur des éventuels engagements en santé, affirmant simplement que la question serait soulevée plus tard dans la campagne.