La chef du Parti québécois, Pauline Marois, reconnaît que bien des engagements qu'elle a pris jusqu'ici sont similaires à ceux du Parti libéral. Ce matin, elle a recyclé une annonce déjà faite par le gouvernement en juin dernier. Elle a promis une réduction de 20% du nombre d'élèves par classe au primaire et au secondaire dans les écoles en milieu défavorisé.

Pauline Marois a annoncé que la mise en oeuvre de cette mesure s'étalera sur deux ans, alors que le plan libéral prévoit un délai de trois ans.

«Il y a des éléments de la plateforme (libérale) qui sont intéressants, a reconnu Mme Marois en conférence de presse. Et si c'est la chose à faire, on va le faire.»

«Il y a un certain nombre d'idées qui sont pareilles, mais il y en a d'autres qui sont différentes. Nous nous différencions sur le plan économique», a-t-elle ajouté.

Pauline Marois a promis de se distinguer clairement du PLQ d'ici la fin de la campagne. «Vous aurez l'occasion de voir apparaître des orientations qui nous démarquent de façon très éclairante».

L'annonce faite ce matin reprend les éléments d'un plan du gouvernement dévoilé en juin. La réduction de 20% du nombre d'élèves par classe nécessite un investissement de 56 millions de dollars et l'embauche de 1000 enseignants. La mesure concerne les écoles en milieu défavorisé.

Une fois cette promesse réalisée, un gouvernement péquiste réduirait de 10% le nombre d'élèves par classe dans les autres écoles d'ici la fin du mandat. La semaine dernière, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a promis dans une entrevue à La Presse de mettre en oeuvre cette même mesure dès septembre prochain.

Le Québec souffre d'une pénurie d'enseignants. L'an dernier, plus de 2300 profs sans permis ont été embauchés. Il y en aura encore plus dans l'avenir, que ce soit le PQ ou le PLQ qui remporte les élections. Ce sont des détenteurs d'un baccalauréat dans une matière enseignée à l'école qui accèdent à la profession sans formation en enseignement.