Estimant que le gouvernent libéral a négligé la sécurité publique, Mario Dumont a lancé hier un programme de loi et d'ordre dont la pièce maîtresse est l'embauche de 400 nouveaux policiers au montant de 50 millions de dollars.

Les policiers seront-ils affectés à la Sûreté du Québec ou aux corps municipaux? Les adéquistes ne le savent pas encore. Chose certaine, ils veulent donner du muscle aux escouades chargées de contrer les gangs de rue et rendre les patrouilleurs plus visibles sur les routes.

 

«Le phénomène des gangs de rues, les gens les voient, les gens s'en inquiètent, a expliqué Mario Dumont, dans le palais de justice de Joliette, hier. La cybercriminalité, c'est bien réel. Le problème des récidivistes de l'alcool au volant, c'est un problème bien réel.»

L'unité de la Sûreté du Québec chargée de surveiller les pédophiles sur l'internet a grand besoin de renforts, souligne M. Dumont, car elle ne compte que huit membres.

Le Québec est la province canadienne où les crimes sexuels ont connu la plus forte hausse entre 1996 et 2006, fait valoir la porte-parole de l'ADQ en matière de Sécurité publique, Sylvie Roy. Et sur la même période, le nombre de crimes violents a grimpé de 15%.

En juillet, Statistique Canada a toutefois révélé que ces délits avaient reculé de 3% au Québec entre 2006 et 2007. Et le Québec demeure la province canadienne avec le plus bas taux de criminalité au Canada après l'Ontario.

«Je ne vois pas pourquoi il faudrait attendre que des drames plus grands arrivent pour aller s'en occuper sérieusement, a affirmé Mario Dumont. C'est encore plus vrai avec la cybercriminalité, avec la pornographie juvénile sur le web, avec le leurre d'enfants sur le web.»

Les propositions sont celles que l'Action démocratique met de l'avant depuis longtemps. S'il est élu, le parti veut aussi créer un registre des délinquants sexuels et bonifier l'aide aux victimes d'actes criminels.