Il y a une vie après la politique pour Mario Dumont. Le chef de l'ADQ a évoqué, hier, son retrait de la politique, qui serait selon lui sans retour.

«Je pense qu'il faut qu'il y ait une vie après la politique. Je ne suis pas du genre à rester accroché. À un moment donné, tu tournes la page. Est-ce que ça va arriver à 44 ans, à 46 ans? Je ne sais pas», a dit en entrevue à Radio-Canada le politicien de carrière, âgé aujourd'hui de 38 ans.

 

«Oui, il y aura une vie après la politique, et non pas une pause pour y revenir. Quand je vais quitter, je vais quitter», a-t-il renchéri au micro de l'animatrice Christiane Charette.

Entré en politique dans la jeune vingtaine, d'abord au Parti libéral, puis cofondateur de l'Action démocratique, il estime qu'il a fait l'inverse de plusieurs de ses collègues politiciens, qui réservent plutôt la vie publique pour leur «préretraite».

En 2007, le chef de l'ADQ avait convenu, avec sa conjointe, qu'il se retirerait de la vie politique si son parti obtenait moins d'une vingtaine de sièges aux élections générales, nous apprend la biographie L'instinct Dumont, de Denis Lessard.

Hier, M. Dumont a toutefois indiqué qu'il accepterait tout mandat que lui donnera la population du Québec au lendemain du scrutin du 8 décembre.

Alors qu'il se trouve à 12% dans les intentions de vote, selon les plus récents sondages, il a même évoqué le pouvoir important du troisième parti, qui détient la «balance du pouvoir», en temps de gouvernement minoritaire, face au «côté ingrat» du rôle de l'opposition officielle.

«À la dernière élection, on était à sept sièges du pouvoir et à cinq sièges de la troisième position. Dans un système avec trois partis, on ne peut pas dire: si j'ai ça, je vais travailler pour les Québécois, si je n'ai pas ça, je ne travaillerai pas pour eux», a précisé M. Dumont par la suite, vantant les mérites d'un système à trois partis.

«Les Québécois ont compris aujourd'hui que quand on fait une élection, on élit un parlement, dans lequel les idées se mélangent. Si on veut faire avancer les familles, la classe moyenne, les idées nouvelles pour la santé, rebâtir les écoles du Québec, c'est avec l'ADQ en force à l'Assemblée nationale que ces idées-là vont prendre leur place», a conclu le chef adéquiste.