Pauline Marois est restée sereine, ce matin, après la publication d'un sondage CROP-La Presse qui la place loin derrière Jean Charest à trois jours du vote. La chef du PQ garde espoir de prendre le pouvoir, affirmant que les sondages internes de son parti sont beaucoup plus optimistes quant à ses chances de remporter l'élection.

«Il y a une réelle possibilité qu'on connaisse un changement lundi, a-t-elle soutenu lors d'une entrevue à TVA. C'est sûr qu'il faudra que je travaille très fort.»

L'enquête CROP-La Presse, publiée vendredi matin, accorde 45% des intentions de vote au PLQ, contre 29% au PQ. L'ADQ obtient 15% de la faveur populaire. Pour le parti de Pauline Marois, c'est un recul de trois points par rapport au dernier coup de sonde, il y a 10 jours.

Au cours des derniers jours, les péquistes avaient pourtant bon espoir de combler l'écart avec le PLQ, portés par la performance de Pauline Marois au débat des chefs. Plusieurs observateurs considèrent qu'elle a remporté l'affrontement.

«Il y a des contradictions entre ce sondage et ce que nous savons», a affirmé la chef péquiste.

Quoi qu'en disent les sondeurs, le Parti québécois pourrait bien causer la surprise, poursuit-elle. La formation est impliquée dans de chaudes luttes à trois dans plusieurs circonscriptions, notamment au Saguenay-Lac-Saint-Jean et dans la région de Québec. Si ces circonscriptions penchent en faveur du PQ, dit la leader souverainiste, tout est possible le soir du 8 décembre.

«Par rapport à ce que je connais, ce que je sais et ce que je vois sur le terrain, je garde un très bon espoir», a-t-elle affirmé.