L’humanité « a brisé le cycle de l’eau », a dénoncé le secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Si les pays les plus pauvres de la planète sont souvent les plus durement frappés par le manque d’eau potable, des évènements extrêmes touchent également des pays riches où l’accès à l’or bleu devient plus difficile. Gros plan.

Eau potable

Population mondiale : 8,02 milliards

Une personne sur quatre dans le monde ne dispose pas d’une quantité suffisante d’eau potable. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), environ la moitié de la population mondiale subit de graves pénuries d’eau pendant au moins une partie de l’année. Déjà, environ 10 % de la population mondiale vit dans un pays où le stress hydrique atteint un niveau élevé ou critique, une proportion qui devrait augmenter avec le réchauffement planétaire.

Infrastructures

2 milliards de personnes

Une personne sur trois dans le monde n’a pas d’installation à la maison pour se laver les mains. Dans les pays les plus pauvres, cette proportion passe à trois personnes sur quatre. « Si rien n’est fait, entre 40 et 50 % de la population [mondiale] continuera à ne pas avoir accès à des services d’assainissement et environ 20-25 % [n’aura pas accès] à de l’eau potable », a déclaré Richard Connor, auteur principal du plus récent rapport de l’ONU et de l’UNESCO sur l’eau.

Santé

2,3 milliards de personnes

Chaque jour, plus de 2300 personnes – dont 700 enfants âgés de moins de 5 ans – meurent de maladies provoquées par de l’eau insalubre, des infrastructures déficientes et un manque d’hygiène. Selon l’ONU, au moins 2 milliards de personnes boivent de l’eau contaminée par des excréments, les exposant à des maladies mortelles : choléra, dysenterie, typhoïde ou polio.

Utilisation de l’eau

L’agriculture demeure le secteur où il se consomme le plus d’eau dans le monde.

Agriculture : 72 % Ménages et services : 16 % Industrie : 12 %

Changements climatiques

Les évènements météo extrêmes font en sorte que l’eau devient plus rare et plus polluée. Au cours des 20 dernières années, presque les trois quarts des catastrophes naturelles dans le monde étaient liés à l’eau, provoquant des dommages de 700 milliards de dollars américains. Signalons que depuis 40 ans, l’utilisation de l’eau douce a augmenté de près de 1 % par année, estime l’ONU. Or, les pénuries d’eau tendent à se généraliser et à s’aggraver avec l’impact des changements climatiques.

Avec l’Agence France-Presse