Du 1er janvier au 31 juillet derniers, le total des émissions de carbone provenant des incendies de forêt au Canada s’est élevé à 290 mégatonnes, ce qui a plus que doublé le précédent record pour l’ensemble d’une année.

Des données transmises jeudi par le programme Copernicus, lié à l’Union européenne (UE), ajoutent que ces 290 mégatonnes représentent plus de 25 % du total mondial pour 2023 à ce jour.

Copernicus a utilisé des observations satellitaires sur l’intensité des feux et sur la chaleur des incendies actifs pour estimer les émissions des différents polluants qui composent la fumée.

Les premiers incendies de forêt importants se sont déclarés au début de mai en Alberta. À compter de la fin de mai, des incendies ont fait rage dans les Territoires du Nord-Ouest et en Colombie-Britannique.

Plus tard, des émissions totales quotidiennes élevées ont également été observées plus à l’est, en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse.

En juillet, les incendies ont continué de brûler à travers le Canada. Presque toutes les 10 provinces ont été touchées par des incendies de forêt, à l’instar des trois territoires.

PHOTO HANDOUT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Dans cette photo fournie par le British Columbia Wildfire Service, on voit l’incendie de forêt d’Horsethief Creek.

Conditions propices

À la fin du mois dernier, plus de 120 000 km2 de forêt avaient été incendiés au Canada, près de deux fois plus que le record de 71 060 km2 brûlés pendant toute l’année 1995.

Copernicus signale que le temps chaud et sec a créé des conditions propices à l’ampleur record des incendies de forêt de 2023 au Canada. Les changements climatiques rendent ces conditions plus probables et augmentent le risque d’une saison des incendies plus longue.

Le programme Copernicus ajoute que le phénomène climatique El Niño peut aussi avoir contribué à la multiplication et à l’ampleur de tels incendies, en particulier dans le nord du pays.

De plus, les températures de l’air de surface dans l’Arctique augmentent plus rapidement que la moyenne mondiale, ce qui pourrait provoquer une inflammabilité accrue et potentiellement une plus grande activité des incendies.