Après le renoncement de la Turquie d’accueillir la COP16, le Canada pourrait se retrouver à organiser pour une deuxième fois de suite la Conférence de l’ONU sur la biodiversité, si aucun pays ne manifeste son intérêt.

Lundi dernier, le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (SCDB), qui relève des Nations unies, a annoncé que la Turquie faisait une croix sur l’organisation de la COP16, « en raison d’une situation de force majeure créée par les trois tremblements de terre destructeurs survenus en février 2023 ».

Le SCDB a donc invité les 195 autres pays membres à manifester leur intérêt à accueillir l’évènement qui doit se dérouler du 21 octobre au 1er novembre 2024.

La Presse Canadienne a demandé au porte-parole de la SCBD David Ainsworth si Montréal pourrait accueillir une deuxième COP de suite si aucun pays n’exprimait son désir d’être l’hôte de l’évènement.

« Le Canada, comme hôte du secrétariat, aura la responsabilité de l’organisation de la COP, dans le cas où aucun autre parti assumerait ce rôle, mais, avant d’en arriver là, un grand effort sera fait pour trouver un autre pays », a indiqué le porte-parole onusien.

Montréal est le siège du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, qui est établi sur la rue Saint-Jacques.

C’est pour cette raison que la métropole québécoise avait accueilli la COP15 en décembre 2022 après que les règles sanitaires et le confinement à répétition en Chine eurent forcé les Nations unies à trouver un autre endroit que la ville de Kunming.

La COP15 s’était conclue par la signature de l’accord Kunming-Montréal qui comporte quatre objectifs et 23 cibles, dont la protection de 30 % des aires terrestres et marines de la planète d’ici 2030, ainsi que la mobilisation d’au moins 200 milliards par an en financement national et international lié à la biodiversité, provenant tant du secteur public que privé.