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Quiz

À l’échelle de la planète, à combien se chiffrent les pertes économiques annuelles occasionnées par les espèces exotiques envahissantes ?

Réponse : 423 milliards US

En plus de causer des ravages dans les écosystèmes, les espèces envahissantes coûtent des milliards à l’économie mondiale. C’est ce qu’a calculé le groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité (IPBES) dans un rapport alarmant qui vient d’être publié. Moule zébrée, renouée du Japon, frelon asiatique : les auteurs ont recensé 3500 espèces envahissantes jugées nuisibles à l’échelle du globe. Ils soulignent que ces espèces ont joué un rôle « majeur » dans 60 % des extinctions d’animaux et de plantes enregistrées. Dans 16 % des cas, elles ont été le « seul moteur » des extinctions.

Crédits carbone : une solution trop facile ?

PHOTO FLORIAN PLAUCHEUR, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

En poussant, les arbres séquestrent du carbone. Plusieurs projets visent donc à conserver des forêts existantes.

À l’ère des changements climatiques, l’achat de « crédits carbone » est une approche souvent utilisée pour compenser ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Sur ce marché, chaque crédit équivaut au retrait d’une tonne métrique de CO2 de l’atmosphère. En poussant, les arbres séquestrent du carbone. Plusieurs projets visent donc à conserver des forêts existantes. Or, une étude de 18 sites qui vient d’être publiée dans Science révèle que les réductions d’émissions ont été largement surestimées. Seulement 6 % des 89 millions de crédits émis ont réellement donné lieu à des baisses d’émissions de GES. « La plupart des projets n’ont pas permis de réduire de manière significative la déforestation », écrivent les auteurs.

Lisez l’article publié dans Science (en anglais)

Dernière ligne de défense contre l’extinction

PHOTO NOAA FISHERIES, FOURNIE PAR REUTERS

Le vaquita, plus petit cétacé au monde, est une espèce en danger d’extinction.

Les 1157 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO représentent seulement 1 % du territoire terrestre, mais ils abritent 20 % des espèces vivantes connues. Dans une vaste recension – la toute première du genre –, l’UNESCO estime que ces sites protègent ainsi plus de 20 000 espèces menacées. « Pour certaines espèces en danger d’extinction, les sites du patrimoine mondial sont devenus la dernière ligne de défense », a écrit l’organisme dans une dépêche récemment publiée. « Ils abritent l’ensemble des rhinocéros de Java, des vaquitas et des iguanes roses, ainsi que plus de la moitié des rhinocéros de Sumatra, des orangs-outans de Sumatra et des gorilles des montagnes. »

Un arbre pour mon quartier

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Depuis 10 ans, l’initiative « Un arbre pour mon quartier » a permis la plantation de plus de 27 000 arbres à Montréal.

Avis aux Montréalais qui souhaitent lutter contre les îlots de chaleur : la campagne de verdissement Un arbre pour mon quartier est de retour cette année. Depuis 10 ans, cette initiative a permis la plantation de plus de 27 000 arbres sur l’île. Propriétaires et locataires peuvent visiter le site web de la campagne pour se procurer des arbres mesurant de 1,25 m à 2,25 m à petit prix : 25 $, ou 35 $ pour les arbres fruitiers. Ils pourront ensuite les récupérer à la mi-octobre à leur écoquartier. Les villes de Pincourt, Côte-Saint-Luc et Kirkland participent également à la campagne.

Aspirateur des fonds marins

PHOTO ISHARA S. KODIKARA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Un navire drague du sable à Colombo, au Sri Lanka.

Une enquête menée par le Programme des Nations unies pour l’environnement révèle que l’industrie du dragage prélève environ six milliards de tonnes de sable, d’argile, de roche, de limon et de gravier des fonds marins chaque année. À l’échelle de la planète, cela représente l’équivalent de plus d’un million de camions à benne chaque jour. Ces sédiments sont surtout utilisés dans l’industrie de la construction. Malheureusement, cette pratique détruit les micro-organismes dont se nourrissent les poissons. Grâce à l’intelligence artificielle et aux signaux émis par les navires, l’organisme a pu concevoir une plateforme de surveillance de l’extraction de sédiments marins. Le site a été lancé au cours des derniers jours.

Consultez la plateforme Marine Sand Watch (en anglais)