Notre sélection de nouvelles environnementales d’ici et d’ailleurs

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Les forces armées américaines et britanniques émettent-elles beaucoup de GES ?

Depuis 2015, année où l’accord de Paris sur le climat a été adopté, les forces armées américaines et britanniques ont rejeté l’équivalent de 430 millions de tonnes métriques de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. C’est la conclusion d’un rapport préparé par Common Wealth et Climate and Community Project, des groupes de réflexion britannique et américain. Selon leurs calculs, ces émissions ont occasionné des dommages totalisant 111 milliards de dollars américains, dont la presque totalité (106 milliards) relève des États-Unis. Dans une entrevue au quotidien The Guardian, les auteurs du rapport ont indiqué que la somme totale est probablement plus élevée, puisqu’ils n’ont pu obtenir toutes les données des forces américaines et britanniques.

Les avertissements de James Hansen

PHOTO MICHAEL NAGLE, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

James Hansen

Selon le célèbre climatologue américain James Hansen, la Terre pourrait se réchauffer encore plus rapidement que ce que prévoit le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). Dans une étude publiée dans la revue Oxford Open Climate Change, le scientifique aujourd’hui âgé de 82 ans estime que la planète pourrait se réchauffer de 4,8 degrés d’ici la fin du siècle, soit près de 2 degrés que plus que les prévisions du GIEC. Selon M. Hansen, la disparition graduelle de certains polluants atmosphériques et de leurs effets refroidissants aura également un impact sur le climat. Par ailleurs, on sous-estime selon lui les effets de la fonte du couvert de glace au Groenland et en Antarctique, qui aura pour conséquence d’accélérer le réchauffement mondial.

Plus de phytoplancton grâce aux incendies de forêt ?

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Incendie de forêt près du complexe LG-2 et de la ville de Radisson l’été dernier

Une étude parue dans la revue Proceedings of the Royal Society B : Biological Sciences suggère que les cendres relâchées par les incendies de forêt pourraient stimuler la croissance du phytoplancton dans l’océan. Ces cendres contiennent notamment des nutriments qui aident à la croissance de la végétation. L’effet est similaire pour le phytoplancton, ont constaté des chercheurs de la Western Washington University, auteurs de l’étude. S’ils n’ont pu observer d’effets toxiques sur le phytoplancton, les chercheurs préviennent cependant qu’il faudra étudier d’éventuelles répercussions sur les autres formes de vie marine.

Les coûts cachés de l’alimentation

PHOTO JESSICA KOURKOUNIS, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

L’alimentation entraîne de nombreux coûts cachés qui représentent 10 % du PIB mondial, selon une récente estimation de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

Déforestation, consommation d’eau, impacts sur la santé, gaz à effet de serre (GES) : l’alimentation entraîne de nombreux coûts cachés qui représentent 10 % du PIB mondial, selon une récente estimation de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture ou FAO (Food and Agriculture Organization). L’évaluation menée dans 154 pays calcule que ces coûts totalisent 10 000 milliards de dollars américains par année, dont 70 % sont dus à une mauvaise alimentation, riche en graisses, en sucre et en aliments ultratransformés. Ceux-ci sont à l’origine de l’obésité et d’autres maladies. À noter que les émissions d’azote, de GES, les changements dans l’affectation des terres et l’utilisation de l’eau représentent 20 % de ces coûts cachés. L’étude n’a cependant pas évalué les coûts liés à l’utilisation des pesticides.

Les espèces indigènes plus vulnérables aux aléas climatiques ?

PHOTO MAURO PIMENTEL, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Un alligator mort à la suite d’un épisode de sécheresse historique dans l’État du Mato Grosso, au Brésil, en 2020

Les espèces indigènes sont plus vulnérables aux évènements météo extrêmes provoqués par les changements climatiques. C’est la conclusion d’une étude publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution, qui s’est intéressée aux réactions de 1852 espèces indigènes et 187 espèces non indigènes face à divers évènements météo exceptionnels. Par exemple, les espèces indigènes terrestres sont plus durement affectées par les vagues de chaleur et les sécheresses que les espèces exotiques. Ce phénomène pourrait contribuer à des changements importants dans plusieurs écosystèmes. Selon des chercheurs de l’Académie chinoise des sciences, auteurs de l’étude, la capacité des espèces non indigènes à s’adapter rapidement à un nouvel environnement les avantagerait alors que les changements climatiques bouleversent la biodiversité partout sur la planète. Des scientifiques ont cependant indiqué que d’autres études seraient nécessaires pour valider ces résultats.